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Stéphane Burgatt / Crédit photo : DIRK WAEM / BELGA MAG / Belga via AFP , modifié à
Le drame d'Avignon remet sur le devant de la scène les locations informelles de véhicules de sport. Ce dimanche, un cycliste d'une cinquantaine d'années a été renversé par une Lamborghini roulant à vive allure. Et alors que la victime a été tuée sur le coup, le conducteur, lui, n'avait plus de permis. Pourtant, il a réussi à louer le véhicule, en passant par des agences informelles.

Comment un jeune homme faisant l'objet d'une confiscation de son permis de conduire a-t-il pu se retrouver au volant d'une Lamborghini sur route ouverte ? C'est la question qui se posera longtemps, alors que ce week-end, un cycliste de 51 ans a été violemment renversé sur une route près d'Avignon. Le quinquagénaire est mort sur le coup, tant le choc a été violent. 

Un marché parallèle

Le profil du chauffard est tristement commun, rapportent les enquêteurs. Consommation de stupéfiants ou encore conduite en état d'ivresse qui a abouti, dans le cas présent, à une suspension de permis d'un an qui devait prendre fin en décembre prochain. 

Mais comment le chauffard de 25 ans a-t-il pu louer alors cette voiture de sport ? Tout simplement parce qu'il existe des loueurs officieux bien différents des agences de location que nous connaissons tous. "C'est un petit peu un marché parallèle de la location de véhicules de luxe. C'est une grosse interrogation, mais c'est des faits qu'on retrouve de plus en plus sur le département et sur toutes les régions de France", s'inquiète le secrétaire départemental du syndicat de police Alliance, David Fiorentini. 

Une responsabilité mise en cause ? 

"Ici, la Lamborghini est immatriculée en Allemagne. Donc, ce sont des sociétés de location, mais qui ne sont pas, on va dire, officielles." Le chauffard explique qu'il a loué ce véhicule de location via un réseau social. "À partir du moment où on n'est pas sur le côté officiel de la chose, on loue des véhicules à des personnes qui ont pu le permis moyennant une certaine somme d'argent, souvent en liquide", poursuit-il, au micro d'Europe 1. 

Mais alors, ce "loueur" pourrait-il être poursuivi en cas d'accident, comme ici à Avignon ? "Absolument", insiste le syndicaliste. De son côté, le chauffard devrait être mis en examen pour homicide involontaire aggravé.