Des perquisitions et auditions ont été menées en France et dans cinq pays européens les 11 et 12 janvier dans le cadre d'une des informations judiciaires visant le groupe d'Ehpad privés Orpea, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre à l'AFP.
Trois anciens dirigeants du groupe ont été mis en examen
Cette opération s'est déroulée simultanément dans cinq pays européens (Belgique, Luxembourg, Suisse, Italie, Portugal) et en France, précise le parquet, ajoutant que ces opérations ont été menées dans le cadre d'une des informations judiciaires visant le groupe, passé sous le contrôle de la Caisse des dépôts après le scandale né des pratiques de son ancienne direction. Cette information judiciaire, ouverte le 29 juin 2023, concerne "notamment les faits d'abus de confiance aggravés, abus de biens sociaux aggravés et blanchiment aggravé", a rappelé vendredi le parquet de Nanterre.
>> LIRE AUSSI - «C'est toujours du bricolage» : un an après, peu de changements dans les Ehpad du groupe Orpea
Dans le cadre de cette procédure, trois anciens dirigeants du groupe avaient été mis en examen. Fait rare dans ce type de dossiers financiers, deux d'entre eux avaient été placés le même jour en détention provisoire. Le groupe, soupçonné notamment de maltraitance, est visé par plusieurs procédures judiciaires. Dernière en date : le 22 novembre 2023, le parquet de Nanterre a ouvert une autre information judiciaire contre X pour "homicide involontaire, blessures involontaires, non-assistance à personne en danger et mise en danger d'autrui".
Orpea, présent dans 23 pays et qui gère plus de 350 établissements en France, est dans la tourmente depuis la parution en janvier 2022 d'un livre-enquête, "Les Fossoyeurs", écrit par le journaliste Victor Castanet. Il y dénonce une maltraitance des résidents, un usage abusif des fonds publics et des manquements dans la gestion du personnel.