Évasion de Mohamed Amra : début d'une deuxième vague de mises en examen de complices présumés

Des juges d'instruction ont commencé ce vendredi à interroger sept complices présumés de Mohamed Amra. Ils sont mis en examen au tribunal de Paris dans le cadre de l'enquête autour de l'évasion du narcotrafiquant. De son côté, Mohamed Amra est incarcéré à la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne.
Nouvelle vague de mises en examen au tribunal de Paris dans l'enquête autour de l'évasion de Mohamed Amra : sept de ses complices présumés ont commencé vendredi à être interrogés par des juges d'instruction, selon deux sources proches du dossier. Jeudi, 11 suspects ont déjà été mis en examen, dont neuf ont été placés en détention provisoire.
En milieu de journée vendredi, au moins deux mis en cause avaient déjà été mis en examen, attendant de comparaître devant des juges des libertés et de la détention qui décideront de leur incarcération ou non. Et au moins un avait été placé sous contrôle judiciaire.
Au moins un membre présumé du commando parmi les mises en examen
Les 18 complices présumés sont soupçonnés, à des degrés divers, d'avoir participé à l'évasion au péage d'Incarville (Eure) de Mohamed Amra le 14 mai 2024, au cours de laquelle deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, avaient été tués, et trois blessés, ou d'avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite.
Parmi les personnes mises en examen vendredi, au moins un membre présumé du commando, Alexandre G-B., a appris l'AFP de source proche du dossier.
Ce dernier est soupçonné d'avoir surveillé le départ du fourgon pénitentiaire depuis la terrasse d'un café près du tribunal de Rouen, pour donner le feu vert au commando afin de libérer Mohamed Amra, puis d'avoir récupéré les membres du commando, selon la source.
Des traces d'ADN ont été relevées au café et un pull a été retrouvé dans la voiture-balai du commando, selon la même source. "Ce qu'on sait à ce stade, c'est qu'il existe des indices sur (le moment) avant l'évasion, au Palais de justice, et peut-être après (...) sur une éventuelle récupération du commando. Mon client a gardé le silence en garde à vue et devant le juge d'instruction, mais il répondra aux questions le moment venu", a réagi son avocat, Alexandre Simonin, sollicité par l'AFP.
Alexandre G-B. aussi soupçonné d'avoir participé à une tentative d'évasion d'Amra le 7 mai
Comme d'autres suspects, Alexandre G-B. a déjà eu affaire à la justice. Il est aussi mis en examen à Paris pour un meurtre en octobre 2024 dans une discothèque.
Dans le dossier Amra, Alexandre G-B. est également soupçonné d'avoir participé à une tentative d'évasion du narcotrafiquant, le 7 mai. Les voitures utilisées pour cette tentative étaient les mêmes que celles du 14 mai, a remarqué l'une des sources proches du dossier.
L'un des mis en examen vendredi est notamment soupçonné d'avoir participé sur un "plan secondaire" à la logistique concernant les véhicules, d'après une autre source proche. "Certaines implications restent à démontrer et l'instruction devra interroger avec rigueur le degré de responsabilité de chacun", a réagi son avocate, Maître Julia d'Avout d'Auerstaedt, contactée par l'AFP.
Sur les 11 personnes poursuivies jeudi, on compte au moins un membre présumé du commando mais aussi Jean-Charles P., présenté par une source comme un très proche d'Amra et son possible mentor. D'autres mis en cause semblent avoir eu des rôles plus annexes : achat d'outils pour l'un, location de voiture pour une autre, récupération d'échelles télescopiques pour un troisième...