Les expulsions augmentent et c’est indéniable. Mais selon les informations d’Europe 1, seuls 35 % des clandestins connus pour troubles à l’ordre public sont expulsés à leur sortie des centres de rétention administrative. Plus inquiétant encore, sur 10 étrangers signalés pour radicalisation, quatre d’entre eux sont ensuite libérés sur le territoire national sans être renvoyés dans leur pays d’origine.
On est loin de la promesse de Gérald Darmanin après l’attentat d’Arras qui entendait expulser 100 % des étrangers "considérés comme dangereux". "Lors des opérations, on fait au plus facile", rapporte un policier de terrain.
"On nous demande de prioriser des Albanais ou des Roumains"
Surtout pas d’Afghans ni de Syriens, les préfectures savent qu’elles ne décrocheront pas de laissez-passer consulaires. Les policiers doivent aussi éviter les multirécidivistes subsahariens dont les condamnations pénales ne seraient pas définitives, car ils auraient alors trop de recours possibles par la suite pour échapper à l’expulsion.
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"À l’inverse, on nous demande de prioriser des Albanais ou des Roumains. Des familles sans problème si ce n’est que leurs papiers ne sont pas en règle", poursuit ce policier. Une sorte de "politique du chiffre", mais peu efficace en termes de sécurité publique.