Au cours de l’instruction, il a tenté de minimiser son acte. De le faire passer, tour à tour, sur le dos du covid ou de la folie. Mais c’est bien pour tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste que Youssef Tihlah comparaîtra devant la cour d’assises spéciale de Paris à partir du 11 mars prochain. Date de la journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, instaurée depuis 2020 par Emmanuel Macron.
Le 27 avril 2020, Youssef Tihlah, alors inconnu des services de renseignement, avait délibérément foncé avec une voiture sur des motards de la police nationale qui était en train de procéder à un contrôle routier sur la commune de Colombes dans les Hauts-de-Seine. Deux policiers avaient été hospitalisés à cause de multiples fractures et souffrant aujourd’hui encore de séquelles.
"Vivre sous la charia ou mourir en martyr"
Quatre autres policiers municipaux s’étaient vu prescrire une incapacité totale de travail supérieure à 90 jours. Lorsque Youssef Tihlah avait été interpellé, une lettre d’allégeance à Daech avait été retrouvée sur lui, griffonnée à l’arrière d’une attestation de déplacement Covid. Deux couteaux avaient été retrouvés dans son véhicule.
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Au cours de l’enquête, il avait indiqué vouloir mourir en martyr. "J'aimerais qu'on vive sous la charia sinon je préfère mourir en martyr. Ce n'est pas de la haine, c'est de la conviction", avait-il justifié lors d'un examen psychiatrique.