Le gouvernement entend remettre l’immigration au cœur du débat politique l’année prochaine. Selon une information Europe 1/JDNews ce mardi matin, la fermeté du discours politique et l’application de l’arsenal en place portent leurs fruits. Les indicateurs des données migratoires repassent dans le vert.
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Une goutte d’eau
Les mots ont un impact puisque les premières demandes d’asile déposées en préfecture sont en baisse. Moins 8 % fin septembre sur les neuf premiers mois, comparés à la même période l’année dernière.
Sur un an, la Place Beauvau projette une baisse de 11 %. Selon une note du ministère de l’Intérieur qu’Europe 1 s’est procurée, il y a depuis le début de l’année moins de titres de séjour délivrés et davantage de titres dégradés. 20.593 étrangers en situation irrégulière ont quitté le territoire depuis janvier.
Mais tout cela reste une goutte d’eau comparé aux 110.000 clandestins qui auront été interpellés cette année par les forces de l’ordre. Même en ayant été multipliée par sept, la moyenne mensuelle des expulsions n’est que de 48.
Le nombre de laissez-passer consulaires obtenus dans les délais a pourtant augmenté de 10 % et 20 déchéances de nationalité ont été prononcées depuis janvier, contre 11 en 2023. Des chiffres qui vont dans le bon sens, mais qui ne changent pas la donne. Il faut donc aller plus loin selon le ministre de l’Intérieur qui entend remettre l’immigration au cœur du débat législatif dès le début de l’année prochaine.