Ils sont une soixantaine à avoir bravé le froid alsacien pour faire entendre leur voix. Ce jeudi matin, à Strasbourg, comme un peu partout en France, les policiers ont manifesté pour réclamer des mesures exceptionnelles en vue des Jeux olympiques de Paris-2024, mais aussi pour protester contre l'impossibilité de prendre des congés durant la période concernée. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a en effet fait savoir que les forces de l'ordre devraient se rendre entièrement disponibles entre le 24 juillet et le 11 août.
"Si vous devez faire garder votre enfant pendant trois semaines parce que vous êtes à 100% sans congés, je vous laisse imaginer, en plein été, ce que cela peut représenter. Il y a des familles monoparentales, des couples de policiers... Si l'on est tous les deux sans congés durant cette période, il faut bien que nos enfants puissent être gardés", développe Christophe Rouillère, responsable Alliance Police nationale dans l'est.
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"Ça va engendrer de la fatigue physique et mentale"
Ces policiers exigent donc une prime exceptionnelle de 2.000 euros par policier. Après les gilets jaunes, la crise sanitaire ou encore les émeutes, les agents sont fatigués, assure David Kozlowski, délégué Unsa-Police du Bas-Rhin. "À quoi va ressembler l'après JO ? Pour tous ceux qui n'ont pas pu avoir de vacances et qui vont essayer de récupérer les heures supplémentaires, ça va engendrer de la fatigue physique et mentale. Mais en même temps, nous sommes des professionnels, on est consciencieux, donc les missions, nous les ferons, même si on doit partir à Paris sur les sites".
Un tiers de ses collègues devrait justement être redéployé en Île-de-France pendant les JO. Ces policiers s'inquiètent donc du maintien de l'ordre, dans le Bas-Rhin, au cours de cette période.