Derniers réquisitoires ce mercredi au procès des viols de Mazan 1:25
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Stéphane Burgatt et AFP / Crédits : Benoit PEYRUCQ / AFP , modifié à
Alors que le procès des viols de Mazan touche à sa fin, le parquet doit encore se prononcer pour quatre coaccusés. Pour le moment, les peines demandées, jugées sévères par la défense, sont quasiment identiques : entre 10 et 16 ans pour les hommes accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot. 

Les réquisitions au procès Pelicot touchent à leur fin. Alors que des peines principalement comprises entre 10 et 16 ans ont été demandées pour la plupart des hommes accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot, le parquet doit encore se prononcer ce mercredi pour les quatre derniers accusés. Ces réquisitions sont sensiblement plus fermes que la moyenne générale des condamnations pour viols en France, qui était de 11,1 ans en 2022, selon le ministère de la Justice.

Contre les 45 coaccusés poursuivis pour viols aggravés ou tentatives de viol dont les cas ont été abordés depuis lundi matin, le parquet a ainsi réclamé des peines de 12 à 17 ans de réclusion criminelle pour 32 d'entre eux. Des réquisitions jugées sévères par la défense, les avocats généraux n'ayant pas tenu compte de ses arguments, alors que les deux tiers de ces hommes n'ont pas reconnu les faits. 

"Ni justice, ni utilité de la peine requise"

Près de 13 années demandées pour Cyprien C. pour un viol reconnu par le quadragénaire, qui a présenté ses excuses à Gisèle Pelicot. Quatorze ans pour Thierry P. qui, lui, ne reconnait pas le viol sous prétexte d'avoir simplement obéi à Dominique Pelicot. Un accusé chez qui des images pédopornographiques ont été retrouvées et qui aurait proposé sa propre fille à des hommes sur internet. 13 ans encore contre Adrien L. condamné entre temps pour viol dans une autre affaire. 

Les avocats de la défense, comme Maître Rolland Marmillot ont, de leur côté, du mal à décoder le choix des magistrats dans leurs réquisitions. "Il n'y a strictement aucune différence entre ceux qui ont nié et ceux qui ont reconnu", regrette-t-il. "Aucune différence non plus entre ceux parfaitement intégrés et ceux qui ont un casier judiciaire vierge qui méritent d'être considérés. Une peine, ça doit être juste, mais ça doit être aussi utile. Là, il n'y a ni justice, ni utilité de la peine requise. Les avocats généraux sont passés à côté de ce dossier", a assuré l'avocat.

Si les parties civiles semblent se satisfaire de ces réquisitions, la tension monte également chez les accusés. L'un d'entre eux, qui s'est vu demander une peine de 14 ans, a refusé de quitter le box mardi soir, et ce, avant d'être délogé par la force.