Trois personnes, dont deux âgées de moins de 18 ans, ont été mises en examen à Toulouse et placées en détention provisoire mercredi soir, quelques jours après le meurtre d'un adolescent sur fond de prostitution de mineures, a indiqué jeudi le procureur à l'AFP.
L'information judiciaire a été ouverte sous les qualifications de meurtre, tentative d'extorsion commise avec une arme, participation à une association de malfaiteurs et modification de l'état des lieux d'un crime ou d'un délit.
Une adolescente de 16 ans se prostituait sous la supervision de la victime, âgée de 15 ans
Les faits se seraient déroulés samedi dans un appartement où une adolescente de 16 ans se prostituait sous la supervision de la victime, âgée de 15 ans, selon un communiqué du parquet.
L'auteur présumé du coup de feu fatal, âgé de 16 ans et mis en examen mercredi, se serait présenté sur place "pour s'emparer de l'argent" obtenu via la prostitution de la jeune fille, "en se présentant comme un potentiel client" avant de brandir "une arme de poing". La victime, "présente dans une pièce attenante afin de surveiller et protéger la prostitution de la mineure", se serait alors interposée et aurait été atteinte d'un tir à la tête.
Plusieurs "proches" de l'adolescent, présents dans l'appartement de l'étage au-dessus, où une autre mineure se prostituait également, "auraient accouru" et transporté la victime "agonisante" vers un autre lieu dans le nord de Toulouse, où elle a été prise en charge par les pompiers avant de succomber à ses blessures le lendemain.
Deux individus mandatés pour nettoyer les lieux
Samedi, deux autres individus, l'un mineur et l'autre à peine majeur, auraient été "mandatés pour récupérer les effets personnels" de la mineure prostituée "et nettoyer les lieux" du drame.
Tous deux, interpellés par des policiers appelés sur place par des voisins qui avaient découvert des traces de sang dans la rue et entendu une détonation, ont également été mis en examen et placés en détention provisoire. Sur les neuf personnes initialement placées en garde à vue, six ont finalement été libérées. L'adolescent décédé était "connu de la justice pour des faits de trafic de stupéfiants et de violence", toujours selon le parquet.