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William Molinié / Crédits photo : YOHAN BONNET / AFP
Plus de 3.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour un nouveau rassemblement contre les "bassines" cette semaine dans le Poitou, où les autorités affirment craindre "des actes d'une très grande violence" de la part de manifestants "radicalisés".

À quelques jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, c’est une opération de maintien de l’ordre à haut risque. À partir de ce mardi et jusqu’à dimanche, "entre 6.000 et 8.000 personnes, dont un millier qu'on pourrait qualifier de dangereuses, violentes ou radicalisées" sont attendus dans la Vienne et les Deux-Sèvres, à quelques kilomètres de Sainte-Soline, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Des convois venant de Belgique, d'Allemagne, d'Italie

Sainte-Soline a été le théâtre d’affrontements contre les forces de l’ordre en mars 2023. Les opposants veulent obtenir un moratoire sur la construction des méga-bassines. Ils prévoient la mise en place d’un "Village de l’eau", un convoi de vélo et des blocages. 

Une quinzaine de convois affluent depuis la Belgique, l’Allemagne, et l’Italie. La place Beauvau a déjà prononcé des interdictions de territoire pour une centaine de militants d’ultragauche. Les gendarmes redoutent en quelque sorte un match retour de Sainte-Soline. En mars 2023, des scènes de guérilla avaient fait 47 blessés du côté des forces de l’ordre et deux manifestants étaient restés plusieurs jours dans le coma. 3.000 gendarmes avaient été mobilisés, plus de 5.000 grenades lacrymogènes tirées en moins de deux heures.

Une manifestation prévue au terminal agro-industriel du port de La Rochelle

Parmi les inquiétudes du renseignement, le campement établi à Melle dans les Deux-Sèvres et transformé en "Village de l’eau" où pourrait se concentrer les violences. Autre point d’attention, la journée de samedi : les organisateurs appellent les manifestants à se munir de kayaks, de paddles et d’embarcations légères pour bloquer le port agro-industriel de La Rochelle. Cette opération de maintien de l’ordre s’annonce délicate dans une période d’incertitude politique où aucune majorité ne se dégage pour l’instant à l’Assemblée nationale.