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Sept départements concentrent près de la moitié des islamistes suivis par le renseignement

William Molinié - Mis à jour le

Depuis quelques jours, c'est la psychose à Lure, commune de 8.000 habitants en Haute-Saône. Le frère d’un terroriste du Bataclan, fiché "S" y est assigné à résidence en attendant son expulsion. Le maire PS demande une rotation des lieux de résidence, car ses administrés ont peur. Et cette petite ville est loin d'être la seule concernée par cette situation sur le territoire.

Le maire de Lure (Haute-Saône) en a appelé à l'État, ce lundi, face à la "psychose naissante" dans sa commune autour de la présence d'un homme fiché S, assigné à résidence en attendant son expulsion du territoire. Et la Haute-Saône n'est pas l'unique département avec ce genre de cas. 

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20.000 individus sont recensés au FSPRT, le fichier des islamistes radicaux, et parmi eux, un quart, soit environ 5.000 radicalisés, sont suivis activement par les services de renseignement. Leur répartition sur le territoire est particulièrement inégale.

Une répartition inégale des islamistes suivis par le renseignement 

Selon les informations d’Europe 1, 55 départements ont, chacun, au moins une vingtaine d’individus jugés à risque. À l’inverse, sept départements concentrent, chacun, entre 150 et 450 islamistes radicaux dans le viseur des autorités, soit près de 50% du nombre d’islamistes en suivi actif.

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Parmi les départements concernés, on retrouve Paris et sa petite couronne, le Val-d’Oise, le Nord et les Bouches-du-Rhône. Un regroupement qui correspond à la carte des attentats commis et déjoués depuis 2017. Autrement dit, plus la concentration à un endroit d’islamistes radicaux est forte, plus le risque d’attentat est grand, d’où la stratégie d’éparpillement privilégiée par les services de renseignement.