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Sextape à Saint-Etienne : procès requis pour «chantage» contre le maire Gaël Perdriau

Europe 1 avec l'AFP . 1 min
Gaël Perdriau
Sextape à Saint-Etienne : procès requis pour «chantage» contre le maire Gaël Perdriau © Vero Martin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

En 2015, le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau, son adjoint municipal Samy Kéfi-Jérôme et son ex-directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, ont décidé de tendre un piège à l'adjoint centriste Gilles Artigues, rival politique de Gaël Perdriau, en le filmant à son insu en compagnie d'un escort-boy, afin de lui faire du chantage dans la vie politique. Ce "chantage à la sextape" avait été révélé en 2022 par Mediapart.

Le parquet requiert un procès pour chantage contre le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau dans l'affaire de la vidéo intime qui secoue la ville depuis deux ans et demi, a annoncé mercredi le procureur de Lyon Thierry Dran.

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Procès requis contre le maire Perdriau et trois de ses proches

Le parquet a rendu son réquisitoire définitif et demande le renvoi du maire devant le tribunal correctionnel pour "chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l'autorité publique et participation à une association de malfaiteurs", a-t-il précisé dans un communiqué transmis à l'AFP.

L'affaire porte sur des soupçons de chantage exercé contre l'ancien Premier adjoint Gilles Artigue, un rival potentiel du maire, filmé dans une chambre d'un hôtel parisien en janvier 2015, en train de se faire masser par un escort-boy.

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Gaël Perdriau, exclu du parti Les Républicains et vilipendé par ses opposants, a toujours clamé son innocence et dit qu'il ne démissionnerait pas de la mairie, même s'il s'est mis en retrait de ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne.

Le parquet a également requis un procès contre trois anciens proches du maire soupçonnés d'avoir organisé le tournage de la sextape : son ex-directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, son ancien adjoint à l'éducation, Samy Kefi-Jérôme, et l'ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet, qui avait révélé l'affaire à Mediapart en 2022.

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En revanche, le parquet requiert un non lieu contre quatre autres personnes mises en examen par les magistrats instructeurs, des couples à la tête d'associations stéphanoises soupçonnées d'avoir servi à rémunérer les auteurs de la sextape en échange de prestations fictives financées par la mairie.

Dans leur cas, l'enquête n'a pas permis "de caractériser (...) des charges constitutives de ces infractions", explique Thierry Dran. Il revient désormais aux juges d'instruction de rendre l'ordonnance de clôture de l'information judiciaire, précise-t-il.