TGV évacué et passagers incommodés : enquête ouverte dans la Sarthe

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Une enquête de gendarmerie a été ouverte après l'évacuation des passagers d'un TGV ralliant Paris à Nantes, dont certains avaient été incommodés par une odeur forte et irritante dans une voiture. "L'usage d'un aérosol" est à l'origine de cet incident.

Une enquête de gendarmerie a été ouverte après l'évacuation jeudi soir en gare de Sablé-sur-Sarthe, dans la Sarthe, de 1.200 passagers d'un TGV, dont certains avaient été incommodés par une odeur forte et irritante dans une voiture, ont annoncé la préfecture et le parquet.

Les voyageurs du TGV 8931, ralliant Paris à Nantes, avaient dû être évacués de leur rame en début de soirée "suite au signalement d'une odeur forte et incommodante dans les toilettes d'une des voitures", avait indiqué jeudi soir la SNCF, dont des agents avaient "fait appel aux pompiers pour procéder à des vérifications immédiates". Les passagers se plaignant de gêne respiratoire, une quinzaine selon le parquet du Mans, ont été pris en charge par les services de secours et n'ont pas fait l'objet d'une hospitalisation.

 

Les autres voyageurs, quelque 1.200 personnes selon la préfecture, avaient été encadrés par les gendarmes et la Croix-Rouge tandis que la municipalité de Sablé-sur-Sarthe ouvrait des salles pour les accueillir et mobilisait des bénévoles.

L'odeur peut être provoquée par une bombe de défense individuelle au poivre

Peu avant 02h00 du matin vendredi, les autorités avaient annoncé donner leur feu vert à la poursuite du voyage car les personnes incommodées ne présentaient plus de symptômes et les analyses ne démontraient "aucune nocivité des substances retrouvées ayant pu être à l'origine des symptômes", expliquait la préfecture de la Sarthe. Le TGV était reparti à 02h19.

Les premières investigations ont déterminé que "l'usage d'un aérosol avait pu conduire à la diffusion au sein du wagon de particules urticantes pour les voies respiratoires", indique vendredi la procureure de la République du Mans, Delphine Dewailly. Il pourrait s'agir d'une bombe de défense individuelle au poivre, a précisé à l'AFP une source au sein de la gendarmerie.

Les investigations ont été confiées à la compagnie de gendarmerie de La Flèche (Sarthe) qui a reçu la plainte de la SNCF et "viseront à déterminer si un acte de malveillance a été commis", ajoute Delphine Dewailly.