Rentré en France depuis trois jours, Johnny Hallyday a passé mercredi des examens médicaux à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, en région parisienne. Deux experts médicaux - mandatés par la justice à la demande du chanteur - doivent éclaircir les conditions de l’opération chirurgicale menée par Stéphane Delajoux en novembre dernier.
Six mois après, les deux hommes se sont retrouvés, entourés de leurs avocats et de ceux des autres parties en présence, producteurs et assureurs. Le chanteur et le chirurgien ont répondront tour à tour aux questions des experts, un neurologue et un infectiologue qui travaillent sur le dossier depuis la fin 2009.
L'expertise s'est déroulée pendant plus de trois heures. L'un des avocats de Stéphane Delajoux, Hervé Temime, a assuré que les travaux n'avaient montré aucune faute de son client. Cette expertise "a apporté la preuve que le docteur Delajoux a été stigmatisé d'une façon scandaleuse", a-t-il déclaré. Pour l'avocat, "il est acquis que le docteur Delajoux a donné une indication opératoire justifiée et que les conditions dans lesquelles l'opération s'est déroulée était conforme aux règles de l'art".
Pas d’examens lourds
"Comment se sentait-il à l'automne dernier ? Pourquoi avoir choisi de se faire opérer ?", c’est le genre d’interrogations auxquelles a du répondre le chanteur. Le chirurgien, lui, a fait face à des questions telles que : "l'opération s'imposait-elle ?" ou "le patient a-t-il été averti de la lourdeur de cette intervention chirurgicale ?".
Avec les réponses apportées par les deux hommes, les deux experts pourront se faire une idée plus précise encore des éventuelles responsabilités de chacun. Les résultats de l’expertise devraient être remis le 15 juillet.
Trois jours de coma
L'expertise s'est déroulée de façon "courtoise", selon Maître Temime. Johnny Hallyday et le docteur Delajoux ne s'étaient pas vus depuis six mois. À ses proches, Johnny confiait encore il y quelques jours à propos du docteur Delajoux : "Je ne lui reproche rien, sauf que j'ai failli mourir".
Quelques semaines après l’opération d’une hernie discale menée dans la clinique parisienne du Docteur Delajoux, Johnny Hallyday avait été hospitalisé 17 jours à Los Angeles, où il avait été plongé trois jours dans le coma pour soulager sa douleur. La star est restée onze semaines en convalescence, entre la Californie et Saint-Barthélemy.
Mercredi, L'Express révélait que Johnny Hallyday n’aurait jamais été en danger de mort. Selon le dossier médical américain que s’est procuré le magazine, si l’équipe médicale de Los Angeles a décidé de placer le chanteur en coma artificiel, ce serait surtout pour le soulager, suite à des problèmes respiratoires et une "consommation excessive d'alcool".