Sorti le 28 mars, le dernier album de Johnny Hallyday, Jamais seul, s’est vendu à plus de 141.000 exemplaires. Mais, si le chiffre pourrait faire rêver certains artistes, il demeure plus que décevant pour un tel monstre de la chanson française.
En l’espace d’un mois, le dernier opus de l’idole des jeunes, signé chez Warner, est sorti du top 10 des albums les plus vendus. Surtout, à peine la moitié de ce qui a été mis en rayon à la sortie de Jamais seul a été vendu.
"Il faut peut-être l'apprivoiser"
Alors, les fans auraient-ils déserté le chanteur devenu icône ? En tout cas, Matthieu Chedid, le réalisateur de l’album, n’en est pas persuadé. Pour lui, Jamais seul est victime de sa trop bonne qualité musicale.
Jamais seul, trop innovant pour avoir du succès :
"Quand on vend un certain nombre d’albums en si peu de temps, c’est vulgaire de dire que c’est un échec", livre-t-il au micro d’Europe 1. "Qu’est-ce qu’un succès dans ce cas ?", s’interroge-t-il. "On n’est pas des machines. Un artiste, ça vit, ça change, ça évolue", poursuit -M-.
"C’est très prétentieux, je suis désolé, mais peut-être que cet album est trop bien pour qu’il marche fort pour l’instant. Il faut peut-être l’apprivoiser un peu plus", argumente aussi Matthieu Chedid.
Un album "très vrai, très pur"
Le disque de Johnny Hallyday sonne en effet comme un retour à ses influences musicales de la première heure. Aux allures plus rock, plus blues et moins "chanson populaire", il est de loin l’un des albums les moins "commerciaux" de l’interprète de Noir c’est noir.
"On n’a pas souligné l’implication de Johnny, le fait qu’il soit là tout le temps, qu’il soit impliqué dans les arrangements, c’est remarquable, c’est quelque chose de très vrai, de très pur", déplore ainsi –M-.
En somme, Matthieu Chedid ne regrette rien. "Je suis très fier d’avoir travaillé sur ce disque", a-t-il ainsi confié à Europe 1.