Mario Vargas Llosa, Nobel de littérature

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
L’écrivain espagnol, d’origine péruvienne, est notamment l’auteur de La ville et les chiens.

Après la chimie, la physique et la médecine, le prix Nobel de littérature a été décerné jeudi. L'académie suédoise a remis la prestigieuse récompense à l’écrivain espagnol, d’origine péruvienne, Mario Vargas Llosa, 74 ans. Le jury a été motivé par "sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l'individu, de sa révolte et de son échec".

Pour l'écrivain, ce prix Nobel est "une reconnaissance de la littérature latino-américaine et en langue espagnole". Le président péruvien Alan Garcia a également salué cette récompense, "c'est un honneur et un grand jour pour le Pérou". "On voyait tarder cette reconnaissance universelle de quelqu'un qui est vraiment un créateur admirable, avec une constance de travail de plus de cinquante ans", a-t-il ajouté.

Une trentaine d’ouvrages

Né à Arequipa au Pérou le 28 mars 1936, Mario Vargas Llosa a étudié à l’université San Marcos de Lima, tout en occupant diverses fonctions dans le monde de la littérature (correcteur, journaliste, critique, etc.).

C’est à Madrid, où il s’est rendu dès 1958 pour sa thèse, qu’il rédige son premier roman, Les Caïds. Il est véritablement devenu un écrivain reconnu dans le monde entier en 1963, avec La ville et les chiens.

Ses romans sont ensuite traduits dans une vingtaine de langues, et l’écrivain reçoit de nombreuses récompenses, comme le prix Cervantes en 1994. Il a depuis publié une trentaine de romans, pièces de théâtre et essais, dont Conversation dans la cathédrale (1969), L'Orgie perpétuelle (1975), La Guerre de la fin du monde (1982), Qui a tué Palomino Molero (1986) ou Le Paradis – un peu plus loin (2003).

Un écrivain engagé

Très engagé dans la politique, Mario Vargas Llosa a d’abord été séduit par Fidel Castro et la révolution cubaine. En 1971, l'auteur rompt finalement publiquement avec la révolution castriste et les mouvements d'extrême-gauche.

En 1990, il se porte candidat à l’élection présidentielle péruvienne, à la tête de la droite libérale. Battu au second tour, il s’installe à Madrid, et obtient la nationalité espagnole trois ans plus tard.