Il faut une carte pour suivre Ariane Massenet. Née à Pau, la journaliste grandi à Tours, avant d'habiter un temps à Tahiti, puis de revenir à Bordeaux pour finalement s'établir à Paris. "Ça m’a permis de découvrir tous les bons produits de chaque terroir", souligne l'animatrice, invitée de La table des bons vivants depuis le Salon de l'Agriculture qu'elle "adore". Elle qui se lance un nouveau défi de comédienne a fait le détour dans le studio délocalisé d'Europe 1 pour évoquer la pièce dans laquelle elle joue au théâtre, et parler gastronomie.
"Elles remettent les compteurs à zéro". Ancienne animatrice aux côtés de Marc-Olivier Fogiel ou encore Michel Denisot, Ariane Massenet joue au théâtre La Boussole à Paris, dans la pièce Comme des sœurs ... justement écrite par sa sœur, Béatrice Massenet. "Je ne suis pas sûre que j’aurais fait du théâtre si ce n’avait pas été elle qui avait écrit la pièce", souligne-t-elle. "Ça me semblait logique, on a fait beaucoup de choses sur la famille. Là, c'est sur les amis de cœur, la famille qu'on se choisit, donc tout ça était logique."
La pièce raconte l'histoire de trois amies d'enfance qui se retrouvent. "C'est un dîner de filles, des copines qui se voient deux fois par an et elles remettent les compteurs à zéro, elles racontent. Tout y passe : les mecs, les enfants, la chirurgie esthétique", explique l'apprentie actrice, qui évoque aussi la question du paraître face aux autres sur les planches.
"Ce qui vient du sud-ouest". "Au quotidien, l'animatrice ne cache pas son côté bonne vivante. Dans la famille Massenet, "on est originaire du sud-ouest. On a une fâcheuse tendance à manger ce qui vient du sud-ouest. Ce n’est jamais très 'light'. Un bon magret, un petit foie gras... D’ailleurs, dans la pièce, j’apporte un foie gras à mes copines qui sont devenues vegan", glisse-t-elle en goûtant aux fromages du Salon de l'Agriculture, tout en vantant également les rillons et rillettes de Tours, "dont on ne parle jamais !".
Le questionnaire des bons vivants
Pour mieux la connaître côté fourchette, l'animatrice et comédienne est passée sur le gril des questions de Laurent Mariotte :
-Le goût de votre enfance ?
"Les demoiselles, les carcasses de canard. Une fois enlevés les magrets, il reste un peu de viande, c’est à tomber par terre. On s’en met partout, mais c’est le meilleur !"
-Votre plus beau repas ?
"J’ai un excellent souvenir de chez Jean-François Piège quand il avait sa table d’hôtes, rue Saint-Dominique. Il prenait un produit, le déclinait de plusieurs façons. J’ai eu une émotion incroyable !"
-Votre pire repas ?
"C’est un souvenir qui fait beaucoup rire mon ami Yann Barthès, puisque j’étais avec lui dans un très bon restaurant dans le sud de la France. On avait beaucoup mangé, trop mangé. Moi, je ne sais pas m’arrêter. Le chef a eu la gentillesse de nous offrir un dessert au chocolat, déclinable en trois façons. C’est terrible parce que j’ai goûté les trois façons et je n’avais déjà plus faim depuis longtemps. Il est venu nous parler et j’ai commencé à tousser, tousser et je me suis dit 'je vais avoir un problème'. Vous savez quand on dit 'les dents du fond qui baignent', c’est très vilain mais c’est exactement ça. A force de tousser,…j’ai pris ma serviette, je suis partie en courant. C’était affreux."
-Ce que vous n’aimez pas en cuisine ?
"Je déteste les décorations, quand on met des carottes et de la salade."
-Le plat que vous ne pouvez pas manger ?
"Le foie de veau, malheureusement parce que tout le monde dit que c’est formidable, mais je peux vomir. Et le riz au lait, c’est pareil."
-Votre mot préféré en cuisine ?
"Émincer. Je trouve ce mot plutôt joli et j’aime bien le résultat. La finesse, j’adore ça."
-Quels sont les invités de votre dîner idéal ?
"Jacques Chirac parce que je sais que c’est un bon vivant, Françoise Sagan, c’était une bonne vivante aussi, Véronique Sanson, André Daguin, le chef, Jacqueline Maillan parce que c’est mon idole absolue, Eric Lavaine, réalisateur et Nicole Sonneville, attachée de presse connue qui aime beaucoup la bonne bouffe."
-Quel plat emmèneriez-vous sur une île déserte ?
"Tout ce qui est à base de canard."
-Votre adresse secrète ?
"J’ai eu la chance d’aller au Japon et c’est un tout petit resto, à Kyoto. Je n’ai rien compris, il n’y avait rien qui pouvait me rappeler quelque chose que je connaissais et j’ai un souvenir absolument dingue. Mon seul regret, c’est de ne pas savoir ce que j’ai mangé."
-Le mot de la FAIM ?
"A table !"