Ils trônent parmi les plus grands noms du cinéma français. Dans Bonne Pomme, sorti le 30 août, Catherine Deneuve retrouve pour la dixième fois Gérard Depardieu. "C'est toujours un très grand plaisir de le retrouver, de retrouver l'homme que j'aime beaucoup et l'acteur qui est un partenaire tout à fait exceptionnel", a indiqué l'actrice, invitée dans Un dimanche de cinéma.
"On s'envoie des messages, on se téléphone". Si elle emploie le verbe "retrouver", c'est parce que les deux acteurs se voient rarement en dehors de leurs tournages. "Il est toujours par monts et par vaux. Moi, je travaille aussi beaucoup, mais on se suit comme ça, on s’envoie des messages, on se téléphone. C'est quelqu'un qui est beaucoup en mouvement, Gérard, il est toujours là et toujours ailleurs."
Dans ce nouveau film commun, Gérard campe un homme qui laisse sa mère et sa belle-mère, et vient reprendre un garage en face de l'auberge que tient Barbara (Catherine Deneuve). L'accueil de sa nouvelle voisine est déconcertant. "Il n'est pas très critique tout de suite. Il va essayer de comprendre, d'aider. Il sent bien que c'est quelqu'un d'assez fragile, donc il va être très bienveillant." Des personnages qui ne ressemblent pas à ce que les acteurs sont dans la vie confirme Catherine Deneuve : "je ne suis pas quelqu'un en fuite, je ne suis pas du tout ce personnage-là."
Du féminin chez Depardieu et du masculin chez Deneuve. Sur l'approche du travail, Catherine Deneuve nuance la réputation de Gérard Depardieu de ne pas travailler beaucoup ses scènes. "Gérard le dit parce qu'il est orgueilleux et très coquet. Moi je les travaille bien sûr, je relis le scénario, j’essaye de relire les scènes quand on tourne. Gérard n'a pas besoin de travailler autant que d'autres. Il est extrêmement doué, est assez sûr de ce qu'il fait. Il peut se permettre des choses que personne d'autre ne pourrait faire."
La dernière fois que les deux icônes du cinéma français avaient tourné ensemble, c'était pour Astérix. Avant, il y avait eu Potiche. "Lui peut tout se permettre. Il est aussi crédible dans Astérix que dans Le comte de Monte-Cristo, qu'en Staline. Il est quand même très étonnant, capable de sauter d'un film à l'autre avec autant d'aisance (...). Je crois que lorsque je l'ai découvert la première fois, il faisait des photos chez Agnès Varda, il y a très longtemps. Il était encore très peu connu mais il dégageait quelque chose de très puissant. Il y a quelque chose de très féminin chez Gérard, comme il y a quelque chose de très masculin en moi."
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