"J'ai pensé aux victimes, à Sting, et j'ai suivi son choix dans cette perspective d'union des uns et des autres". Ibrahim Maalouf, qui a accepté d’accompagner Sting sur scène, samedi soir, lors du concert de réouverture du Bataclan, était dimanche l'invité de Julia Martin, dans l'émission Campus, sur Europe 1. Ibrahim Maalouf, compositeur et trompettiste, a accordé toute sa confiance en Sting pour donner du sens à cet événement exceptionnel.
"Sting est quelqu'un que je respecte énormément. Il a l'humilité des très grands et il a une vrai profondeur dans son discours, même si c'est un discours populaire. Sting est vraiment la preuve que ce n'est pas incompatible d'être populaire et d'avoir un discours de qualité.
"Une nécessité de marquer les esprits". L'artiste est également revenu sur la chanson "Un automne à Paris", que lui a commandé le ministère de l'Education nationale au début de l'année. "J'ai évidemment accepté très vite. J'ai considéré que c'était un devoir, une nécessité de marquer les esprits, avec quelque chose qui nous fédère, qui nous rassemble", explique le trompettiste. Ibrahim Maalouf en a composé la musique, pour accompagner des textes écrits par son oncle Amin Maalouf, Académicien franco-libanais, écrivain et poète, et chantés par Louane.
"J'avais envie que toutes les générations et tous les domaines artistiques se rassemblent dans une même pièce ! Ce n'était pas possible alors j'ai essayé de rapprocher ceux qui me semblaient les plus importants et légitimes. J'ai beaucoup de respect pour l'amitié mais aussi pour les valeurs familiales. C'est pourquoi j'ai tout de suite pensé à mon oncle. C'est un poète et un écrivain de talent", raconte l'artiste.
"Louane incarne la jeunesse française". Quant à Louane, elle "est peut être la personne qui incarne le mieux la jeunesse française". "Elle a un vrai don, un vrai talent. Elle a quelque chose de très fort qui va, je pense, se développer", analyse Ibrahim Maalouf. Qui conclut : "On a essayé de construire quelque chose qui a du sens, à la fois grave et avec de l'espoir, parce qu'il faut continuer à vivre".