La direction du Louvre a dit non. L'oeuvre Domestikator du néérlandais Van Liechout ne sera pas exposée aux Tuileries dans le cadre du parcours hors les murs de la Foire internationale d'art contemporain qui sera lancée le 17 octobre à Paris. En cause ? Le caractère sexuel trop explicite de l'installation.
"Vision trop brutale". Elle est haute de douze mètres et faite de plusieurs cubes géants emboîtés. Le tout, selon son auteur interrogé par France Inter mardi, représente une "sorte d'allégorie du viol de la nature par l'homme, avec une lecture au second degré". Un second degré qui n'aura pas permis de dépasser la vision d'un acte sexuel en position de levrette, "une vision trop brutale qui risque d’être mal perçue par notre public traditionnel du jardin des Tuileries", a spécifié la direction du Louvre au Parisien. Les réactions ne s'étaient d'ailleurs pas faites attendre sur les réseaux.
Voici la prochaine ptite folie de 12m de haut installée ds le Jardin des Tuileries pdt un mois ! "Domestikator", Atelier Van Lieshout ❌ pic.twitter.com/iXAc4sXsHv
— Guillaume GRD (@Guiguiii94) 30 septembre 2017
je préfère cette oeuvre évocatrice du 18ème siècle à Domestikator. pic.twitter.com/iib8zRV5iy
— Christophe Vouette (@ChVouette) 3 octobre 2017
"Autocensure" des musées. Le codirecteur de la galerie qui représente l'artiste a eu beau faire valoir que l'oeuvre avait reçu un bon accueil en Allemagne et aux Pays-Bas, l'argument n'a pas porté. L'artiste a quant à lui regretté l'"autocensure" des musées dans Libération. Il est vrai que l'art contemporain n'en est pas à sa première polémique, à l'image des voix qui s'étaient élevées contre l'exposition du Vagin de la reine à Versailles. Pis, l'oeuvre d'Anish Kapoor avait été vandalisée en 2015, tout comme la sculpture Tree de Paul McCarthy, installée place Vendôme en 2014 et qui représentait au choix un sapin ou un plug anal.