Que serait Alain Souchon sans Laurent Voulzy ? Les deux compères se sont rencontrés alors qu'ils commençaient tout juste la chanson. Sa rencontre avec Laurent Voulzy, Alain Souchon l'a vécu comme un déclic. Sur Europe 1, il raconte l'histoire de ces deux chemins qui se sont croisés, après de nombreuses péripéties, au micro de Michel Denisot dans l'émission Icônes.
"Je ne savais pas ce que j'allais faire de ma vie pour gagner ma croûte. Je ne croyais pas du tout que je pouvais être chanteur", retrace Alain Souchon à propos de son adolescence. Le célèbre chanteur français confie qu'il a d'abord été barman dans un pub à Londres pendant un an, avant de devenir peintre en bâtiment "avec des copains", précise-t-il. "C'était assez sympa, on était très libres, on travaillait au noir. Puis, pendant un an, j'ai été apprenti chez un peintre en bâtiment à Megève", poursuit-il.
"Tout ce qu'on faisait, ça marchait"
Ensuite, c'est la rencontre avec celle qui va devenir sa femme, Françoise Souchon. Elle est à l'université, fait des études et lui, à côté, ne se sent pas assez bien. "J'avais de la peinture sous les ongles et je me disais que si je voulais rester avec cette fille, je ne pouvais pas rester comme ça, comme un guenilleux. Je me suis dit que j'allais faire des chansons et essayer de les placer", raconte-t-il. Il écrit alors la chanson L'amour 1830 et rencontre dans la foulée le directeur artistique de RCA Records, Bob Socquet, qui l'incite à s'inscrire au concours de La Rose d'or d'Antibes en 1973. "C'était un concours trafiqué, du showbiz. J'ai fait ça, j'ai eu un petit prix et il m'a dit qu'il fallait faire un album", décrit-t-il.
Bob Socquet lui présente alors Laurent Voulzy. "Il faut qu'il fasse les arrangements de tes chansons", martèle le directeur artistique, se souvient aujourd'hui Alain Souchon. C'est à ce moment-là que sa vie va changer. "On a fait J'ai 10 ans, qui a eu du succès. Après, c'était parti. Tout ce qu'on faisait, ça marchait. Je le dis sans prétention parce qu'on en était nous-mêmes étonnés. On faisait nos chansons Je suis bidon, Y'a d'la rumba dans l'air… Tout ça marchait, c'était dingue", raconte-t-il. "Ca nous a fascinés d'être dépendants l'un de l'autre à ce point-là. Que ça change nos vies à ce point-là, c'est extraordinaire".