Le chef brésilien du restaurant Oka a fait le tour du monde avant de s'installer à Paris. Invité de l'émission Les papilles font de la résistance, samedi, il s'est livré en acceptant de répondre à un questionnaire à la Proust revisité à la sauce culinaire.
>> Pourquoi vous être arrêté en France ?
Pour répondre, je dois revenir en Australie où j'avais posé une question à mon ancien second qui était Français. Je lui avais demandé pourquoi je devais aller en France si lui-même était là. Il m'a dit : 'Le savoir-faire, cette rigueur, le respect du produit, il y a uniquement en France que vous allez trouver ça.' C'est plus que vrai. J'affirme qu'aucun cuisinier au monde ne peut se dire cuisinier sans être passé en France. J'y reste parce que j'avais envie d'amener mon pays, mon Brésil à Paris et partager.
>> Quel est votre plat de la cuisine française préféré ?
Tout ce qui est à base de sauce. J'aime beaucoup la cuisine classique française, comme un bon bœuf bourguignon ou une bonne blanquette...
>> Votre madeleine ? Le plat de votre enfance ?
Une feijoada (une sorte de cassoulet portugais ou brésilien). Tous les dimanches, avec ma femme et mes enfants, j'essaie d'avoir du riz, des haricots...
>> Est-ce qu'il y a un chef brésilien qui vous a inspiré ?
Il y en a un qui a inspiré toute une génération qui s'appelle Alex Atala. Il a donné aux chefs brésiliens l'envie de regarder le riz, les haricots et le manioc avec des grands yeux.
>> Un ustensile fétiche ?
Le barbecue.
>> Si vous n'aviez pas été chef, qu'auriez-vous aimé faire ?
Ma voie, c'était le marketing. J'aime bien essayer de prendre quelque chose et de le transformer et j'aime parler, échanger.
>> Qui va gagner le Coupe du monde de football ?
J'espère que ce sera le Brésil !