Le 14 juillet marque la date de la fête nationale, mais aussi la disparition de Léo Ferré. 30 ans après la mort du chanteur, parfois poète, une toute nouvelle biographie en bande dessinée sort en librairie et explore la phase sombre de l'artiste.
Après avoir écumé les petites salles pendant des années, la consécration approche pour Léo Ferré. Il y a d'abord son récital à l'Opéra de Monte-Carlo en 1954. Puis le succès de son premier disque signé chez Barclay, où figure notamment son titre "Jolie Môme", et enfin son disque hommage à Aragon.
Un homme tourmenté
"Ce type qui était plus âgé que nos parents. Et pourtant, il secouait le cocotier et avait un message universel de 'Indignez vous'. Et donc, pour des jeunes adolescents un peu turbulents, un peu révoltés, quelqu'un qui chantait amour, anarchie, on avait envie d'adhérer à ces deux principes", explique au micro d'Europe 1 Pascal Boniface, auteur de la bande dessinée Léo Ferré, ni Dieu ni maître.
Un poète caractérisé par ses excentricités, comme son chimpanzé domestique Pépée, ou ses saillies pendant les concerts. Mais Léo Ferré apparaît aussi comme un homme tourmenté en amour, peu compris par son père et victime d'attouchements dans son enfance. Pas même la maladie de ce passionné des lettres et génie de la musique ne l'empêchera de donner des concerts jusqu'à la fin de sa vie.