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Aurélie Dupuy , modifié à
Végétarienne, étrangère, salée comme sucrée... le chanteur a fait l'inventaire de ce qu'il aimait en cuisine. Une palette variée qui l'oblige à "faire attention" pour garder un physique svelte pour la scène, a-t-il confié à Europe 1.
INTERVIEW

Le fou rire de Marc Lavoine aux côté d'Olivier Minne qui repasse régulièrement dans les bêtisiers de la télé n'est pas le seul souvenir culinaire du chanteur. Bien éduqué dès l'enfance par des parents tous deux assez cordons bleus, il a vite développé son palais. Et alors que son dernier album en date, Je reviens à toi, frôle le disque de platine et qu'il sera en tournée dans les festivals d'été, l'artiste était l'invité samedi de La Table des bons vivants où il a livré ses dernières émotions côté gastronomie.

"Enfant un peu moqué"

Le chanteur avoue volontiers aimer manger, au point qu'il n'existe aucun plat qui le rebute. "Il faut que je fasse gaffe d'ailleurs. J'ai des complexes d'enfance. Mon corps a cette mémoire d'enfant un peu moqué. Et quand on veut lever les bras sur scène à l'âge que j'ai (56 ans, ndlr.), il vaut mieux faire attention, sinon la chemise se soulève et d'un seul coup, c'est une catastrophe", s'amuse-t-il. "J'aime beaucoup de choses et même parfois de la viande", dit-il, même s'il fréquente de temps à autres le restaurant végétarien Le grenier de Notre-Dame, proche de chez lui. Plus salé que sucré, Marc Lavoine admet pouvoir craquer sur une tarte aux pommes maison. "Si je vais dans le dessert, je n'y vais pas souvent, je préfère des choses bien faites, à la maison."

Entendu sur europe1 :
Johnny goûtait chaque plat. Il disait "ça c'est moyen, vous ne pouvez pas faire un autre truc pour les musiciens ?"

Récemment parti chanter en Algérie, il loue également la cuisine du cru tout comme celle d'une autre destination récente, le Vietnam et particulièrement Hanoï, "une ville absolument géniale, artistique, poétique et on y mange divinement bien. Ces deux pays sont les deux derniers parfums culinaires qui me sont restés. Et il se trouve que ces deux pays ont, avec la France, un même lien, une passerelle d'amour fragile", souligne Marc Lavoine.

Le clan des gourmets

Au cours de sa carrière, aussi bien d'interprète que d'acteur, il a d'ailleurs croisé d'autres personnages attachés au bien manger. C'était le cas de Claude Chabrol sous la direction de qui il a tourné L'enfer. "Avec Chabrol, c'était une condition centrale. Le tournage se faisait autour des restaurants, la cantine était extraordinaire", affirme l'artiste qui évoque un autre grand artiste soucieux de la cantine : "Quand on part en tournée, on fait attention au 'catering'. Et Johnny faisait ça, il goûtait chaque plat. Il disait 'ça c'est moyen, vous ne pouvez pas faire un autre truc pour les musiciens ?'. C'était important pour lui que les musiciens mangent bien", conclut Marc Lavoine.

Le questionnaire des bons vivants

Pour mieux le connaître côté fourchette, le chanteur a accepté de passer sur le gril des interrogations de Laurent Mariotte :

-Le goût de votre enfance ?

"Les noix et les cerises Napoléon."

-Votre plus beau repas ?

"C'était dans les Causses avec des copains. On montait dans les Causses avec une miche de pain, quelques tranches de jambon et un petit truc de ratafia et on écoutait de la musique et on regardait la vallée du Lot en prenant de la hauteur."

-Votre pire repas ?

 "Je n'aime pas manger dans l'avion. Ça me ballonne."

-Le plat que vous ne pouvez pas manger ?

"Il n'y en a aucun !"

-Quel plat emmèneriez-vous sur une île déserte ?

"J’emmènerais sûrement un petit plat de riz, quelque chose de simple, une sorte de nasi goreng (un plat de riz fris indonésien assaisonné, ndlr.) pour manger sur la plage avec ma douce."

-Quel est votre mot préféré en cuisine ?

"Chaud devant !"

-Quels sont les invités de votre dîner idéal ?

"Vous, par exemple. On va prendre date."

- Quelle est votre adresse secrète ?

"Je ne peux pas la dire !"

-Quel est le dernier plat que vous avez cuisiné ?

"Des spaghetti à la poutargue. On peut faire poutargue et vongole en même temps"

-Le mot de la FAIM ?

"Trintignant m'a dit un jour 'si un chameau peut travailler cinq jours sans boire, un homme peut boire cinq jours sans travailler'."