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Tiffany Fillon
Pour la sortie de son nouvel album "Santeboutique", le chanteur belge Arno était l'invité, mardi, d'Émilie Mazoyer. Dans Musique!, l'artiste s'est confié sur ses inspirations : son passé et le monde d'aujourd'hui qu'il dépeint comme un "bordel".
INTERVIEW

Le nouvel album d'Arno, intitulé Santeboutique, est sorti vendredi 13 septembre. Heureusement, l'artiste belge n'est pas superstitieux. D'autant qu'une tournée l'attend à partir de janvier 2020 et que plusieurs dates sont prévues en France en attendant le début de la tournée. Le 11 octobre, Arno sera, par exemple, à Marseille et il sera à Reims en novembre.

L'interprète des Yeux de ma mère est revenu sur son nouvel album, au micro d'Emilie Mazoyet, et en particulier sur son nom, Santeboutique, qui signifie "bordel, bazar". C'est une "expression flamande un peu oubliée qui existe depuis très longtemps. C'est un bazar qui peut exploser mais qui n'explose pas", explique Arno. 

S'il ne considère pas son album comme une oeuvre en désordre, pour lui, c'est surtout "la vie qui est un bordel". "Ce sont les gens qui mettent le bazar. Mon inspiration vient des êtres humains. Par exemple, l'Europe c'est un bordel pour le moment à cause du Brexit. Il y a plein de bazar dans le monde entier", juge Arno. 

Santeboutique est aussi le fruit d'une prise de recul sur le passé. "Moi, je suis issu de la première génération qui n'a pas eu une guerre en Europe. Ma famille était réfugiée. Quand les Nazis sont entrés en Belgique, mon grand-père a dit que l'on devait tous partir de Belgique. J'ai eu de la chance. En plus, le rock est arrivé, une libération contre le système", se souvient le chanteur.