L'histoire d'amour entre Madonna et la France a connu ces dernières années une passion nouvelle, générée par les attaques dramatiques qui ont frappé Paris en janvier et novembre 2015. Ses larmes sur le plateau du Grand journal avec le dessinateur Luz de Charlie Hebdo, son concert improvisé sur la place de la République un mois après le Bataclan… Mardi, la star américaine revient dans une interview au Parisien sur sa relation avec l'Hexagone, à l'occasion de la sortie de son dernier CD et DVD, Rebel Heart.
Elle n'oubliera "jamais" cette nuit. L'artiste y raconte avoir donné des "shows très spéciaux" à Paris, en décembre 2015. Le soir de son premier concert dans la capitale, elle s'était rendue place de la République pour chanter avec les Parisiens présents, quelques semaines après les attentats qui ont frappé la capitale. "Je pense que c'était bien de revenir près du lieu (le Bataclan, NDLR) où avaient eu lieu les événements. Un monument symbolique, national. Nous voulions y clamer que nous ne céderions pas à la peur et, après toute cette violence et ces souffrances, apporter de la paix, de l'énergie, de la joie. Je n'oublierai jamais cette nuit, jamais…", explique-t-elle.
"Fière" et "reconnaissante". Sur la scène de Bercy, Madonna avait chanté avec son fils Redemption Song de Bob Marley. Une chanson à la connotation militante assumée par l'artiste américaine de 59 ans. "A Paris, je me suis sentie très fière et reconnaissante d'être là, de pouvoir utiliser ma voix d'artiste pour faire une déclaration, de reconnaître ce qui s'était passé chez vous mais aussi ailleurs dans le monde, d'impliquer mes enfants... C'était vraiment spécial", se souvient-elle près de deux ans après.
Trump dans son viseur. Au détour d'une question sur sa mentalité révolutionnaire, elle se dit "combattante de la révolution" pour des combats comme les droits des femmes et l'alimentation, tout en expliquant avoir toujours été "provocante et politique dans [son] travail". Sa dernière cible : Donald Trump, à qui elle s'est publiquement opposée après son élection. Malgré une tentative de l'attachée de presse de la chanteuse de l'empêcher de répondre, Madonna assume : "Je pense que c'est mon boulot d'artiste de faire le spectacle tout en passant quelques messages."