«Titanic», «Terminator» ... Quand la Cinémathèque française plonge dans les carnets à dessin de James Cameron

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Quand la Cinémathèque française plonge dans les carnets à dessin de James Cameron © Frazer Harrison / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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avec AFP , modifié à
La Cinémathèque française consacre à partir de jeudi une exposition à James Cameron, cinéaste très reconnu notamment pour Terminator, Titanic ou Avatar. Mais cette fois-ci, ce sont ses oeuvres graphiques qui sont mises à l'honneur. 

Les dessins qui ont inspiré Terminator, Titanic, Avatar ou Alien : la Cinémathèque française consacre à partir de jeudi une exposition à James Cameron, cinéaste de tous les records, à travers ses œuvres graphiques. 

L'exposition "L'art de James Cameron" se tient à Paris jusqu'au 5 janvier 2025, et présente également des pièces de Terminator, ou un scénario de Titanic. On y découvre les talents d'illustration de James Cameron, depuis des dessins d'enfance, couchés sur des cahiers de classe, jusqu'à des croquis esquissés pour ses films les plus récents, en passant par les dessins de Rose (Kate Winslet) dans Titanic. Censés être dessinés par Jack (Leonardo DiCaprio), ils sont en fait réalisés par James Cameron, dont la main apparaît à l'écran.

Des images prémonitoires

De façon frappante, certains dessins semblent prémonitoires, à l'image d'un paysage fantastique, dessiné dans la jeunesse de Cameron, qui rappelle très fortement la planète Pandora d'Avatar. "C'était il y a 50 ans. Je sais que c'est ce dessin qui m'a fait ensuite penser à une planète bioluminescente. J'ai ensuite écrit une histoire sur un monde bioluminescent, à la fin des années 1970", a expliqué James Cameron à l'AFP.

"Au début des années 1990, j'ai créé une société d'effets visuels, et on essayait et créer des créatures, des personnages, toutes sortes de choses. J'ai pensé qu'il fallait que j'écrive un scénario sur une autre planète. J'ai retrouvé ce dessin (...) Et c'est devenu Avatar.

Un univers particulièrement sombre

Loin de cette fable écologique, l'univers de Cameron, inspiré visuellement par les comics et la fantasy de sa jeunesse, se révèle très sombre, l’œuvre d'un enfant qui a grandi avec la guerre froide et la menace nucléaire. Certaines illustrations sont issues de ses rêves ou surtout de ses cauchemars, couchées sur papier par un réalisateur couvert de sueur, au petit matin.

C'est le cas d'une image qui a engendré Terminator : "elle m'est venue dans un rêve. J'étais malade, j'avais une forte fièvre. Dans mon rêve fiévreux, j'ai vu cette image d'un squelette chromé au milieu d'un feu ardent, et mon esprit a commencé à reconstituer ça quand je me suis réveillé. Je l'ai immédiatement dessiné", raconte Cameron. "Ensuite, j'ai pensé que ce serait un mec avec un intérieur de robot et un extérieur humain. Il est brûlé et révélé au public. Ce rêve est devenu le noyau de l'histoire de Terminator".