Bolloré va s’occuper des Autolib’. La décision a été prise jeudi matin par le syndicat mixte Autolib’. Le groupe français obtient ainsi le contrat des voitures électriques en libre-service à Paris.
Ce projet doit inciter les Franciliens à renoncer à leur voiture, via l'usage ponctuel de véhicules disponibles, peu chers, écolos. Une voiture de ce type est à même de se substituer à cinq voitures privées, selon une étude municipale.
L’offre d’accueil, le point fort
En juillet, la ville avait retenu trois candidats : Bolloré, le consortium Avis-RATP développement-SNCF-Vinci Park et le groupement VTLIB' (Véolia transport urbain). Mais, selon Annick Lepetit, adjointe PS chargée des transports et présidente du syndicat mixte Autolib', dès octobre "Bolloré s'est distingué des autres par une offre de services dans sa globalité la plus intéressante". La socialiste a expliqué qu’il y a eu "un investissement extrêmement fort" du groupe.
Le syndicat mixte a notamment été séduit, assure Annick Lepetit, par l'offre d'accueil proposée par le constructeur, et par le fait que 800 agents d'accueil doivent être déployés sur le terrain pour aider les nouveaux utilisateurs. En tout, 70 "espaces Autolib" doivent être implantés dans Paris et les villes adhérentes pour faciliter l'information.
3.000 voitures 4 places
En tout, 3.000 voitures électriques devraient être mises en circulation, dans un premier temps, à la fin 2011 dans Paris et sa région. Il s'agit d'une "première mondiale à cette échelle", selon le maire de Paris Bertrand Delanoë.
L’Autolib’ sera une voiture de quatre places. Le véhicule sera fabriqué en Italie, à Turin, et ses batteries au "lithium métal polymère" seront fabriquées en Bretagne, avec un temps de recharge de quatre heures. Bolloré a investi 60 millions d'euros pour ce projet.
Les stations seront à la charge des communes, soit 50.000 euros par station pour 50 millions d'euros total d'investissement des communes. L'utilisateur pourra ainsi, comme pour Vélib', prendre une voiture dans une station et la déposer dans une autre.
12 euros par mois, 5 euros la demi-heure
Côté abonnement, il coûtera 12 euros par mois et cinq euros pour la première demi-heure d'utilisation. D’après Annick Lepetit, "cette offre d'abonnement est moins chère que ce que nous avions mis dans le cahier des charges, ce qui nous a séduits".
En tout, une quarantaine de villes de la région Ile-de-France ainsi que le conseil régional participent au projet, au sein du syndicat mixte Autolib', ce qui concerne des millions d'utilisateurs potentiels.