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Face au narcobanditisme, «on ne se couche devant personne», rétorque Laurent Nuñez

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min

La lutte contre le narcotrafic est devenue une priorité du gouvernement. Une lutte ô combien complexe, notamment en région parisienne où récemment une école à Saint-Ouen a été contrainte de déménager face aux dealers. Un aveu de défaite ? Pas selon le préfet de police de Paris, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos ce dimanche.

Début avril, à Saint-Ouen, les parents de l’école maternelle Émile Zola ont voté en faveur du déménagement de certaines classes dès la fin des vacances de Pâques, en raison de la présence de trafic de drogue à proximité. Cette actualité est un des exemples révélateurs de la nuisance du trafic de drogue au quotidien en France, et notamment en région parisienne.

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Le déménagement d'une école à Saint-Ouen, un aveu de défaite ?

La lutte contre le narcobanditisme est devenue l'une des priorités du gouvernement, appuyée par le tandem Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, respectivement ministre de l'Intérieur et ministre de la Justice. Mais les mesures mises en place sont-elles suffisantes ? La fermeture de l'école de Saint-Ouen n'est-il pas un aveu de défaite ?

"On ne se couche devant personne", rétorque, légèrement agacé, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos ce dimanche, il répond à la polémique : "Mes effectifs ne se couchent devant personne, voilà. À Saint-Ouen, il y avait sept points de deal en 2020, il n'y en a plus que trois".

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"Ça prend du temps si on veut être efficace"

Et sur ces trois points de deal restants, seuls deux fonctionneraient vraiment, et de manière très dégradée compte tenu de la présence policière, selon le préfet de police. "On a démantelé ces points de deal de manière méthodique, de manière régulière. Ce ne sont pas des choses que l'on fait d'un claquement de doigts. Ça prend du temps si on veut être efficace", se justifie-t-il.

Laurent Nuñez rappelle que la stratégie du gouvernement et de l'action policière dans la lutte contre le trafic de drogue ne consiste pas à "taper dans la fourmillière" mais de démanteler "en profondeur" les réseaux. "Et ça, ça se prépare et ça ne se voit pas toujours", conclut-il.