Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a admis lundi qu'"il y aura le minimum de hausse de prélèvements" en 2014, en expliquant qu'il fallait "financer la cohésion nationale".
"Il y aura le minimum de hausse des prélèvements", a concédé le leader des adhérents socialistes, interrogé par BFMTV. Mais, a-t-il ajouté aussitôt, "on a besoin de l'impôt pour financer le service public, pour financer la cohésion nationale". "Notre objectif c'est que les prélèvements, les impôts augmentent le moins possible", a-t-il affirmé, contredisant le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, qui avait assuré vendredi qu'il n'y aurait "pas de nouveaux impôts" pendant le quinquennat.
"Tout l'effort doit être concentré sur la réduction de la dépense", a ajouté Harlem Désir, "mais pas aux dépens de l'avenir", "pas aux dépens de l'emploi". Il a promis dans le même temps que la fiscalité sera "stabilisée", voire "quand le retour de la croissance va permettre de renflouer les caisses publiques" allégée. "Le but" est "de redresser les finances publiques du pays donc des efforts ont été demandés", particulièrement "aux plus favorisés", a-t-il justifié, critiquant le "bouclier fiscal" instauré par la droite, qui a coûté selon lui "600 milliards d'endettement supplémentaire".
"Nous ne voulons pas accroître l'endettement", une dette qui a "doublé" en dix ans, de 2002 à 2012, selon lui. Dans ce contexte, le plan de Jean-François Copé, président de l'UMP qui a dit vendredi envisager une baisse de "130 milliards" dans les dépenses, est "fou", a jugé Harlem Désir.