Budget 2026 : l'optimisation fiscale dans le viseur de Bercy ?
En plus de réduire la voilure de l'État, le gouvernement planche aussi à mieux encadrer et lutter contre l'optimisation fiscale. Si les pistes pour y arriver sont encore flous, le gain pourrait s'élever à plusieurs centaines de millions d'euros de recettes par an.
Le budget 2026 devra encore faire la part belle aux économies. Alors que François Bayrou compte préparer les esprits dès ce mardi, le Premier ministre va devoir aussi travailler sur la collecte de l'impôt. Parmi les pistes envisagées pour augmenter les recettes fiscales : mieux encadrer l'optimisation fiscale.
Une holding qui "fait tampon"
Car, si l'optimisation fiscale est légale, mais Bercy veut cibler l'utilisation abusive qui peut en être faite, notamment à travers les holdings. "Entre l'activité et le compte en banque personnelle, il y a systématiquement une société financière ou une société holding qui a un effet fiscal important, c'est-à-dire que tous les dividendes issus de l'activité réelle n'apparaissent pas sur la feuille d'impôt des actionnaires car la holding fait tampon", explique au micro d'Europe 1 Laurent Bach, professeur à l'ESSEC et membre de l'Institut des politiques publiques.
Reste à savoir comment l'exécutif pourrait cibler avec précision ses pratiques. Il pourrait être tenté de viser plus large, par exemple en remplaçant la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus en vigueur cette année par une taxe de 0,5% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. L'idée avait été évoquée en début d'année sans être retenue pour le budget 2025. Le gain fiscal attendu par l'État serait alors de deux milliards d'euros.