Le gouvernement a évité tout triomphalisme après la publication des chiffres du chômage mercredi pour le mois d’août. Si pour la première fois en 27 mois, le chômage à reculé d’après les chiffres publiés par le ministère du Travail, l’Unédic douche jeudi soir les espoirs de ceux qui pensaient que la reprise pourrait arrivée dès la fin de l’année ou en 2014.
Moins de nouveaux chômeurs. L’organisme prévoit ainsi un "fort ralentissement" de la progression du taux de chômage d'ici à la fin 2013. Et donc, pas une baisse du nombre de personnes à la recherche d’un emploi, mais seulement moins de nouveaux chômeurs inscrits chaque trimestre. L’Unédic table sur 12.000 chômeurs (catégorie A) de plus au 3e trimestre et 3.000 au 4e trimestre, pour atteindre 3,29 millions d'inscrits en fin d'année.
Une année 2014 sous les mêmes hospices. Les prévisions pour 2014, elles aussi adoucies, mettent à mal l'objectif d'inversion durable du chômage réitéré par le président de la République et le ministre du Travail. Selon l'organisme, le nombre d'inscrits sans aucune activité "progresserait à nouveau" en 2014, de 75.600 unités.
Plus de chômeurs, plus de déficit. La hausse du chômage coûte cher. L'organisme gérant l'assurance chômage table sur un déficit de 4,1 milliards d'euros en 2013 et de 4,4 milliards en 2014. Sa dette (déficit cumulé) atteindrait 17,9 milliards fin 2013 puis 22,3 milliards fin 2014. Lors de ses dernières prévision, en mai, l’Unédic prévoyait un déficit de 4,8 milliards d’euros pour 2013 et 5,6 milliards d’euros en 2014. La dette s’envolait à 18,5 milliards en 2013 et 24,1 milliards en 2014.
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