L'info. Le Medef tient à son idée de "Smic intermédiaire", et il le fait savoir. Après en avoir vanté les vertus mi-avril, son président Pierre Gattaz a réaffirmé mercredi sa volonté d'étudier avec les syndicats et le gouvernement l'idée d'un mini-Smic. Tout en dévoilant sa vision des choses, reposant sur le fait que le Smic actuel, fixé à 1.445 euros mensuel, serait à ses yeux un frein à l'embauche.
Un Smic au rabais pour qui ? Pour les "gens qui sont très loin, écartés de l'emploi, écartés du travail, écartés de l'entreprise", a déclaré Pierre Gattaz sur BFMTV. En clair, les chômeurs de longue durée et les jeunes sans formation. L'idée est, dit-il, de "remettre le pied à l'étrier de ces gens-là et de les former à un métier".
Quel salaire ? En échange, et parce que ces catégories peinent à trouver un emploi, le Medef souhaite que leur salaire soit inférieur au salaire minimum. "C'est quoi le Smic intermédiaire ? 700 euros, 600 euros?", a demandé BFMTV à Pierre Gattaz. "Oui, mais abondé par l'Etat, c'est-à-dire que vous préservez un pouvoir d'achat éventuellement à 1.000 ou 1.100 euros net pour les gens", a-t-il répondu, en affirmant que ce Smic était dans son esprit "temporaire".
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