Michel Sapin, ministre des Finances et Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie étaient en déplacement lundi à Berlin, pour une première prise de contact avec leurs homologues allemands. Au moment où la France doit présenter un plan d’économies de 50 milliards d’euros et faire profil bas pour obtenir un délai supplémentaire pour réduire son déficit sous la barre des 3%, les deux locataires de Bercy n’ont pas joué la même mélodie. Il faut dire qu’ils ne se sont pas croisés pour accorder leurs violons et n’ont pas pris le même avion pour répéter leur chanson.
Une chanson douce aux Finances. La rigueur est un mal nécessaire, pour Michel Sapin. Le ministre des Finances français a joué une douce mélodie aux oreilles de Wolfgang Schäuble : de la croissance oui, mais du sérieux budgétaire. Il faut "plus de compétitivité pour les entreprises pour qu’il y ait plus de croissance. Mais des économies budgétaires avec des décisions difficiles mais que nous assumeront pleinement pour faire en sorte que l’ensemble des engagements pris par la France puissent être respectés", a assuré le ministre des Finances français.
Un son rebelle à l’Economie. Depuis l’ambassade de France, Arnaud Montebourg a choisi de jouer fort, sans se soucier des oreilles de son public. Le ministre français de l’Economie a fustigé une Europe de la rigueur qui, selon lui, ne va pas dans la bonne direction. "Moi qui suis un militant de la croissance, je crois que les décisions qui ont été prises doivent être regardées de manière plus critiques. Je crois que nous avons à faire changer l’Europe si nous ne voulons pas que les citoyens décident de s’en passer", a lancé Arnaud Montebourg.
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