Trois offres de reprise de l'équipementier automobile Heuliez, qui lutte pour sa survie, ont été déposées lundi au tribunal de commerce de Niort, a annoncé mardi Christian Estrosi.
Le ministre de l'Industrie juge "extrêmement positif" le nombre de marques d'intérêt reçues et souligne que "l'Etat se tient prêt à accompagner les projets de reprise qui seraient sérieux sur le plan industriel et social".
C’est désormais au tribunal de commerce de Niort de déterminer quelle offre garantit au mieux l'avenir du site industriel d'Heuliez et de ses 600 salariés. Bernard Krief Consulting (BKC) avait été désigné comme repreneur par le tribunal de commerce il y a près d'un an, mais n'a jamais apporté les 15 millions d'euros promis.
Les trois pistes
L’investisseur Charles Mircher a proposé un plan de continuation, selon lequel il deviendrait le nouvel actionnaire majoritaire suite à une cession de titres par la société BKC.
Deux sociétés ont déposé une offre de rachat conjointe : l’entreprise française BGI (Baelen de Gaillard Industries), qui reprendrait l'activité d'emboutissage, et la société allemande ConEnergy, intéressée par la partie véhicules électriques.
Une autre offre de rachat a été soumise par le fonds d'origine malaisienne Delamore and Owl (D&O). Selon les syndicats, D&O a fait une offre de reprise de 25 millions d'euros, que les dirigeants voulaient favoriser dans la mesure où il s'engage à reprendre la totalité des 600 salariés et l'ensemble de l'activité industrielle actuelle du groupe Heuliez.
Le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres) a fixé au 21 novembre la fin théorique de la période d'observation qui suit le dépôt de bilan mais a précisé qu'il serait statué dans deux mois, le 28 juillet, sur sa prolongation éventuelle.