Le ministre du Travail Michel Sapin a justifié vendredi son refus du terme de "flexibilité" pour les négociations patronat-syndicats qui vont être lancées lundi sur la sécurisation de l'emploi, estimant que pour les salariés cela signifiait "courber l'échine".
"Flexibilité ça veut dire quoi dans l'esprit de ceux qui sont dans la difficulté ? Ca veut dire courber l'échine. Quand je vous dis +gagnez moins+, vous gagnerez moins, +travaillez autrement+, vous travaillerez autrement", a déclaré le ministre sur Canal+, en réponse au patronat qui utilise ce terme.
Insistant sur la "sécurisation de l'emploi", il a estimé qu'il fallait "remettre le contrat à durée indéterminée (CDI) au coeur" du débat. Aujourd'hui, "le contrat à durée indéterminée, qui devrait être le pilier même du droit social (...), c'est une exception alors que les CDD, les intérims, les stages, ça devient la règle", a-t-il dit, affirmant qu'"il n'y a pas un jeune sur cinq qui rentre dans la vie active avec un CDI".