Le ministre du Travail Michel Sapin a déclaré jeudi qu'il ne voulait pas "grignoter par petits morceaux le repos dominical" des salariés, en réponse à la demande de députés socialistes d'assouplir la législation sur l'ouverture des magasins le dimanche. "La situation est extrêmement complexe et la droite l'a rendue encore plus complexe", a observé Michel Sapin sur RTLà propos de la législation actuelle.
Selon le ministre, si les Français sont plutôt favorables à l'ouverture des magasins le dimanche, en revanche ils sont opposés dans leur grande majorité à l'idée de travailler ce jour-là. "Je ne souhaite pas que l'on grignote par petits morceaux le repos dominical qui est un élément important de la vie des travailleurs en France", a-t-il expliqué. Depuis quelques années, les syndicats multiplient les actions judiciaires contre les enseignes qui ouvrent le dimanche, journée théoriquement consacrée au repos hebdomadaire, mais sujette à de nombreuses dérogations et aménagements.
Les enseignes de bricolage réclament que la législation soit modifiée pour qu'elles aient le droit d'ouvrir le dimanche comme les secteurs de l'ameublement et des jardineries. Plusieurs députés socialistes d'Ile-de-France, dont le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone et le président du groupe Bruno Le Roux, tous deux élus de Seine-Saint-Denis, ont écrit à Michel Sapin pour lui demander d'autoriser les magasins de bricolage à ouvrir le dimanche.