Bruno Le Maire l’avait appelé de ses vœux sur l’antenne d’Europe 1 avant le début de la réunion. Producteurs et industriels ont trouvé un accord mardi matin sur la hausse des prix du lait au deuxième trimestre, a annoncé le ministre de l'Agriculture, à l'issue d'une rencontre avec les entreprises, coopératives et syndicats de la profession. "C'est une bonne nouvelle. C'est un signe positif", s'est félicité le ministre.
Selon Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs laitiers, branche du syndicat FNSEA, la hausse devrait atteindre "une moyenne de 9 à 10% pour le deuxième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2009".
Nouvelles négociations à ouvrir
Les industriels avaient dénoncé récemment l'accord signé le 3 juin par l'interprofession, réclamant un rapprochement des prix du lait en France avec ceux pratiqués en Allemagne, estimés 15% moins chers. Aux termes du compromis trouvé mardi, producteurs et industriels devraient par ailleurs ouvrir des négociations destinées à fixer de nouveaux indices, bases de calcul du prix du lait. Celles-ci doivent aboutir avant le 31 mai. Les prix du lait pour les trimestres suivants devront être fixés en fonction de ces nouveaux indices, qui devront tenir compte de l'écart de prix entre le lait français et le lait allemand, des coûts de production et des cours mondiaux des produits industriels (beurre et poudre).
Industriels et producteurs de lait avaient signé en juin un accord prévoyant une hausse de 5,5 à 5,8% du prix de base du lait au deuxième trimestre par rapport à la même période un an plus tôt. Or, les industriels ont dénoncé dernièrement ce compromis et réclamé un alignement des prix du lait en France sur ceux pratiqués en Allemagne, estimés 15% moins chers.
Olivier Picot, le président de la Fédération nationale des industries laitières (FNIL), qui avait mis le feu aux poudres en contestant l'accord du 3 juin, a expliqué avoir signé ce compromis car il avait obtenu "en contrepartie" l'ouverture de négociations sur l'indice des prix du lait. Une revendication destinée, selon lui, à maintenir la compétitivité des entreprises françaises par rapport à leurs homologues allemandes.