Conséquence de la flambée des prix des matières premières, les produits alimentaires de base, comme le lait ou les pâtes, vont inévitablement être plus chers. Mais Bruno Le Maire compte bien éviter les excès. Mercredi matin, lors d’une table ronde avec les industriels de l’agroalimentaire et la grande distribution, le ministre a tapé du poing sur la table.
Il a enjoint distributeurs et industriels à parvenir à un accord sur une hausse des prix de l’alimentation avant fin février. Et cette hausse, a ajouté Bruno Le Maire, doit être "juste, transparente et contrôlée".
"Des armes sont prévues par la loi que je n'hésiterai pas à utiliser", a menacé de son côté le secrétaire d’Etat au Commerce Frédéric Lefebvre. Il a évoqué les sanctions dont est passible tout acheteur qui exigerait de son fournisseur des prix trop bas : les amendes encourues peuvent aller jusqu'à 2 millions d'euros.
Des hausses "injustifiées"
Bruno Le Maire et Frédéric Lefebvre se sont posés en défenseurs du pouvoir d’achat des "producteurs comme des consommateurs", qui ne doivent pas être "les dindons de la farce".
Serge Papin, patron de la coopérative de commerçants indépendants Système U, a estimé au micro d’Europe 1 que certaines hausses des prix "semblaient un peu injustifiées", visant en particulier des marques de biscuit. "Certains veulent profiter du climat et de l’ambiance haussière", a-t-il poursuivi.
Selon les informations d’Europe 1, le consommateur peut s’attendre à des hausses de 10 à 15% sur les viandes, les pâtes ou les produits laitiers, mais il n’y aura a priori pas de hausse sur les biscuits et le pain. L’augmentation des prix de l’alimentation pourrait, d’après des experts, atteindre une moyenne de 2%.