Quoi de plus agaçant qu'une page Internet qui ne s'affiche pas ? Si vous habitez à la campagne, vous avez sûrement appris à faire avec. Loin des villes, la 4G de qualité reste une denrée rare. En 2017, Emmanuel Macron promettait pourtant un réseau Internet accessible sur tout le territoire avant la fin du quinquennat. Une promesse non tenue.
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L'association UFC-Que Choisir, chiffres à l'appui, révèle qu'en zone rurale, un tiers des usagers est privé de 4G haut débit. Les chiffres recueillis font le grand écart par rapport à ceux donnés par les opérateurs. Il s'agit d'une moyenne, il y a toujours des disparités. Mais l'association de consommateurs pointe des inégalités territoriales extrêmement fortes.
Un débit 60 inférieur à celui de la ville
Les remontées de terrain de l'application QuelDébit sont sans appel, explique Antoine Autier, responsable des études à l'UFC-Que choisir : "Lorsqu'un consommateur va acheter entre 20 et 30 euros par mois son forfait mobile, il est en droit de s'attendre à une qualité de service décente. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas dans les zones rurales. C'est la loterie, avec des débits qui sont 60 fois plus élevés en zone urbaine, sachant que les prix payés des abonnements sont les mêmes, quelle que soit votre zone".
Orange et Free font figure de bons élèves, selon UFC-Que Choisir, qui demandent en priorité aux pouvoirs publics d'imposer aux opérateurs une qualité de service minimale. Interrogé, l'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques, reconnaît la qualité des données recueillies, qui recoupe en partie leur bilan annuel, et rappelle que les opérateurs ont des obligations à respecter, à commencer par une première échéance à la fin de l'année.