Après l'attaque qui a fait au moins 84 morts lors du feu d'artifice du 14-Juillet, la ville de Nice tourne au ralenti. Des concerts et des festivals ont déjà été annulés. Mais, l'attentat marque aussi un coup d’arrêt immédiat pour les hôteliers de la Côte d’Azur. Réunis à Nice vendredi lors d’un comité d’urgence, ils craignent les effets d'une saison qui se présente déjà très mal.
De nombreuses annulations. Depuis vendredi matin, les hôteliers de la région Paca doivent faire face à des annulations en cascade. Nice, l’une des principales ville touristique de France est habituellement bondée en juillet-août. Chaque année, sept millions de touristes viennent passer leurs vacances sur la Côte d’Azur, dont la moitié d’étrangers. Des Italiens, des Britanniques et des Allemands particulièrement. "On va vivre un été difficile, mais il y aura aussi un automne difficile et un hiver compliqué parce que nous n'avons pas le même taux de fréquentation qu'en région parisienne en hiver", prévient Denis Cippolini, le président des hôteliers de Nice alors que la saison avait bien commencé. Nice avait en effet accueilli quatre matchs de l’Euro de football et des milliers de supporters avaient séjourné dans la ville.
16% du PIB des Alpes-Maritimes. La baisse des réservations pour l'été marquerait un vrai coup dur pour la région. Le tourisme est en effet indispensable à l’économie de la Côte d’Azur et représente jusqu'à 16 % du PIB des Alpes-Maritimes et 75.000 emplois. Aujourd’hui, les hôteliers parlent d’une catastrophe économique pour leur ville et espèrent une aide de la région pour passer ce moment difficile.