Le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, en déplacement lundi à Nice, a annoncé une série de mesures en faveur des professionnels du tourisme touchés par les conséquences de l'attentat du 14 juillet.
Report des remboursements de prêts. Parmi les mesures figure le report des remboursements de prêts, grâce à la mobilisation de la banque publique d'investissement BpiFrance, pour les acteurs publics qui en feront la demande. "Les acteurs pourront solliciter Bpifrance", a souligné la secrétaire d'Etat au commerce Martine Pinville, avec la mise en place d'un numéro unique. Les échéances fiscales et sociales pourront également, selon les cas, être lissées ou même reportées.
Un numéro unique pour les professionnels concernés. Les autorités locales - ville, métropole et région - avaient déjà présenté vendredi plusieurs mesures de soutien au tourisme et aux acteurs du monde économique de Nice, une semaine après l'attentat du 14 juillet, qui a fait au moins 84 morts. Emmanuel Macron a rappelé que dès mercredi dernier avait été activée à Paris une cellule de "continuité économique" avec, notamment, la mise en place d'un numéro unique destiné aux professionnels concernés. Les mesures prises, a-t-il indiqué, feront l'objet d'un suivi hebdomadaire au niveau de la région et d'un suivi toutes les trois semaines au niveau du département.
"Porter l'image de Nice". Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au tourisme, a précisé de son côté que le réseau diplomatique mondial de la France se tenait à disposition des professionnels locaux pour continuer, sur le plan de la promotion du tourisme, à "porter l'image de Nice" et de la Côte d'Azur. "Ce qui a été fait pour Paris après les attentats de novembre le sera pour Nice aujourd'hui", a promis Matthias Fekl au sujet d'une campagne internationale de promotion de l'image de la Côte d'Azur dont sera chargée l'opérateur Atout France, en partenariat avec les acteurs locaux.
Martine Pinville est également revenue sur le décret plage, contre lequel les professionnels locaux se battent parce qu'il menace la taille de leurs exploitations. La secrétaire d'Etat s'est dite prête à "travailler" sur ce sujet et à voir comment, "dans le respect de la loi", on pouvait "répondre aux attentes". Le "décret plage", adopté en 2006, impose qu'à chaque renouvellement de concession, l'espace dévolu aux paillotes ne dépasse pas 20% de la superficie d'une plage naturelle et 50% d'une plage artificielle. La nouvelle installation doit être aussi démontable.