C'est une question qui continue de diviser les Français. Faut-il acheter ou louer son bien immobilier ? Évident pour les uns, plus difficile à chiffrer pour les autres, l'achat d'un logement reste cependant une étape incontournable pour beaucoup. Pourtant, avec la remonté des taux d'intérêts, les acheteurs doivent conserver de plus en plus longtemps leur logement pour le rentabiliser.
C'est ce que souligne une nouvelle étude de Meilleurtaux.com pour Europe 1 et Le Parisien. Si en 2021, pour un 70m2, l'acquisition était rentabilisée au bout de cinq ans et huit mois, il faut désormais en 2022, 13 ans et huit mois pour rentabiliser son bien. C'est plus du double de la durée initiale par rapport à l'année dernière.
Une tendance qui se vérifie partout
"Si vous avez des prix de l'immobilier à l'achat qui augmentent, des taux qui augmentent et des loyers qui ne bougent pas, fatalement, acquérir un bien va nécessiter plus de temps pour le rentabiliser", explique la porte-parole de Meilleurtaux, Maël Bernier.
Et cette tendance se vérifie partout, et particulièrement dans certaines villes. À Angers, il faut désormais rester propriétaire 28 ans pour que cela soit rentable, contre seulement dix ans l'année dernière. À Marseille, l'augmentation est encore plus frappante. L'étude révèle qu'il faut être propriétaire de son bien pendant 20 ans pour que l'achat soit rentable, contre moins de quatre ans en 2021.
Le Covid et TGV boostent le marché
Cette hausse des prix s'explique par deux raisons : le Covid, qui a développé le télétravail, et le TGV, qui a raccourci les temps de déplacement. "Toutes les villes qui sont globalement reliées par un TGV entre elles sont des villes qui ont été boostées par le Covid", insiste Maël Bernier. Et de souligner qu'"à Marseille ou dans toutes les villes du Sud, vous avez un avantage supplémentaire, c'est le soleil. Ce n'est pas forcément le cas dans l'ouest tout le temps".
Malheureusement pour les potentiels futurs acheteurs, obtenir un prêt immobilier est devenu nettement plus compliqué cette année. Près d'une demande d'emprunt sur deux est aujourd'hui refusée par les banques.