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Agriculteurs : les prix planchers, bien vus par la majorité, auraient un impact négatif sur leur compétitivité

Barthélémy Philippe // Crédit photo : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP - Mis à jour le . 1 min

En visite au Salon de l'Agriculture, Bruno Le Maire a fait le service après-vente de la mesure annoncée par Emmanuel Macron : l'instauration de prix planchers pour chaque produit agricole définis filière par filière. Bien accueillis par la grande majorité des paysans, ces prix planchers menacent pourtant la compétitivité de l'agriculture française à l'export.

Malgré la crise , la France reste une grande puissance agricole. Depuis 20 ans, le solde de la balance commerciale a presque toujours été excédentaire. Instaurer des prix planchers signifierait des tarifs plus chers à l'achat et donc une perte de compétitivité des agriculteurs français. 

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"Les parts de marché qu'on perd, la Russie se fera un plaisir de récupérer"

Jérôme, céréalier dans l'Eure présent sur le salon, l'a bien compris : "En mettant un prix plancher qui remonte à un minimum, on va s'interdire des exportations. Et des exportations qu'on perd, on ne les retrouvera pas, c'est certain", affirme-t-il. "Des parts de marché qu'on perd et que la Russie se fera un plaisir de récupérer".

En visite Porte de Versailles, Bruno Le Maire a tenté de dessiner un chemin de crête ménageant compétitivité et meilleure rémunération des agriculteurs : "Toute ferme française doit pouvoir être compétitive. Et donc il y a bien un prix plancher en dessous duquel vous ne pouvez pas vendre parce que ça n'est suffisamment rémunérateur, donc il n'y a absolument pas d'incompatibilité entre le prix plancher et la compétitivité des fermes françaises. Les deux vont ensemble". Difficile à imaginer, d'autant plus que la loi Egalim 2 prévoyait déjà de sanctuariser les revenus des agriculteurs, en interdisant le prix de la matière première.