Le syndicat de pilotes SNPL a annoncé lundi être "volontaire pour négocier avec la direction le développement de Transavia", la filiale à bas coûts d'Air France-KLM, en revenant sur un accord limitant à 40 son nombre d'appareils. "Les représentants syndicaux du SNPL ont approuvé à 97% une motion permettant de négocier le déplafonnement de la limite actuelle de 40 avions", indique le premier syndicat de pilotes d'Air France dans un communiqué, diffusé à la veille de l'assemblée générale du groupe mardi.
Le SNPL annonce le lancement cette semaine d'un "cycle de négociation portant sur l'expansion de Transavia France" devant permettre de revenir sur le quota d'appareils de la filiale "low-cost", établi dans un accord de 2014 pour limiter le transfert d'activité depuis Air France-KLM et en passe d'être atteint avec 38 avions en rotation d'ici cet été.
"Attaquer les low-cost qui mènent une stratégie offensive en France"
"Le SNPL s'engage dans cette négociation avec confiance afin de trouver les modalités d'un accord qui permette à Transavia de devenir un acteur low-cost majeur", déclare dans ce communiqué le président du SNPL-Air France Guillaume Gestas, lui-même commandant de bord détaché chez Transavia. "On s'est fixé l'objectif d'aboutir à un accord d'ici juillet", précise son vice-président, Guillaume Schmid, estimant que "Transavia est un moyen d'attaquer les low-cost qui mènent une stratégie offensive en France".
Le choix du nouveau patron Benjamin Smith de jouer la carte de la compagnie à bas coûts, en progression fulgurante avec 15,8 millions de passagers transportés en 2018 - soit une augmentation de 7,1% par rapport à 2017 - suscite des inquiétudes chez les autres syndicats. Dans un courrier daté de vendredi, 12 organisations demandent au directeur général canadien du groupe Air France-KLM de les "rencontrer dans les plus brefs délais afin d'éclairer l'ensemble du personnel quant au projet industriel auquel vous réfléchissez".