Les dispositifs d'aide de l'Etat devraient permettre de "sauver" 2.000 emplois, sur les 5.000 postes qu'Airbus entend supprimer en France, a assuré mercredi le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. "Il est envisagé au niveau mondial 15.000 suppressions d'emplois, dont 5.000 en France, mais ça ne tient pas compte des différents dispositifs d'Etat, et des dispositifs d'entreprise", a relevé Jean-Baptiste Djebbari sur BFM TV et RMC.
"On a fait les calculs cette nuit", a-t-il assuré : "Si vous mettez en place l'activité partielle longue durée (...), c'est 1.500 emplois qui seraient sauvés" en France, où Airbus employait 49.000 personnes fin 2019. "On investit aussi massivement sur l'avion de demain, la nouvelle génération d'avions verts, sobres en carbone, c'est 500 emplois qui vont être sauvés pour Airbus. Déjà 2.000 emplois !" S'ajoutent, selon le secrétaire d'Etat, "les dispositifs d'entreprise : le volontariat, les départs volontaires, les congés formation..."
"L'Etat demande à Airbus de faire en sorte qu'il y ait le moins de départs contraints, le moins de licenciements secs possible", a-t-il insisté.
11% des effectifs du groupe menacés
Airbus a annoncé mardi la suppression d'environ 15.000 postes, soit 11% de ses effectifs, dont 5.100 postes en Allemagne, 5.000 en France, 1.700 au Royaume-Uni, 900 en Espagne et 1.300 sur les autres sites du groupe dans le monde.
Concernant les effets de l'activité partielle de longue durée en France, le président exécutif Guillaume Faury s'était montré plus prudent que le secrétaire d'Etat aux Transports, dans un entretien à l'AFP mardi. "On ne connaît pas les modalités précises du dispositif (...) donc il faut parler avec prudence, mais on pense qu'on peut aller jusqu'à à peu près 1.000 emplois, de gens qu'on aimerait pouvoir garder dans l'entreprise jusqu'au premier trimestre 2022", avait-il dit.