Cinq ans après l'instauration d'une taxe sur les sodas trop sucrés, l'Etat pourrait décider de faire de même sur les produits trop salés. Dans son rapport qui devrait être rendu en septembre, la commission d'enquête parlementaire sur l'alimentation industrielle va proposer en effet une telle taxe, selon une information du Figaro publiée mercredi.
Une consommation trop élevée. Qu'il s'agisse des plats préparés ou bien du pain artisanal, les taux de sel sont souvent trop élevés. Résultat, "la consommation moyenne des Français oscille entre 10 et 12 grammes de sel par jour. C'est deux fois plus que les 5 grammes recommandés par l'Organisation mondiale de la santé", argumente Michèle Crouzet, rapporteuse de la commission et députée LREM de l'Yonne. Et de déplorer dans les pages du Figaro : "le consommateur n'a pas le choix : l'essentiel du sel qu'il absorbe se trouve dans les plats cuisinés dont la consommation a explosé ces dernières années".
Engagements des fabricants jugés insuffisants. Cette taxe pourrait se calquer sur la taxe soda instaurée en 2013 et récemment modifiée en 2017. Pourtant, depuis cinq ans, plusieurs industriels se sont engagés à réduire de 15 à 30% la teneur en sel de leurs produits. Un effort insuffisant pour la Commission. "Il faut contraindre les fabricants à déshabituer les clients à manger trop sucré ou trop salé", estime Michèle Crouzet.