Agroalimentaire : la tension monte à l’approche de l’échéance des négociations commerciales
Alors que les négociations commerciales entre distributeurs et industriels vont prendre fin ce samedi 1er mars à minuit, de très nombreux contrats ne sont pas encore bouclés et certains pourraient ne pas être finalisés à temps. Une situation presque inédite. Europe 1 fait le point.
Combien coûteront les produits de marque cette année ? Les négociations commerciales entre la grande distribution et l’industrie agroalimentaire se terminent ce samedi soir à minuit.
Comme toujours, les industriels essaient de faire passer des hausses de prix et les enseignes essaient de les modérer. Et la tension monte à l’approche de l’échéance, mais cette année 2025 peut-être plus que les autres.
Des négociations tendues
Il est courant de voir une enseigne retirer un produit de ces rayons, dans le but de faire monter la pression. Mais il est plus rare de voir un industriel suspendre ses livraisons, comme le fait en ce moment le groupe Mars. Ses barres chocolatées sont introuvables depuis quelques jours chez Intermarché.
Un autre géant agroalimentaire confie à Europe 1 n'avoir encore signé aucun contrat avec les grandes et moyennes surfaces. Près de 2 milliards d'euros restent ainsi en suspens : du jamais vu. En effet, les négociations se tendent partout, confirme Christiane Lambert, ancienne présidente de la FNSEA, désormais présidente de la Fédération des entreprises françaises de charcuterie-traiteurs.
"Les entreprises que je représente ont eu des charges beaucoup plus importantes ces derniers temps. Et là où les entreprises auraient besoin de hausse, les distributeurs, pour bon nombre d'entre eux, exigent des baisses de prix. Ce qui n'est pas entendable", soutient-elle.
D'après les informations d'Europe 1, les signatures de contrats accusent un gros retard par rapport à l'année dernière. Mais l'issue des négociations devrait être sans grande incidence sur le ticket de caisse des Français, avec des prix plutôt stables.