C’était il y a 10 ans. Le 23 avril 2013, les hauts-fourneaux de l’usine ArcelorMittal de Florange étaient définitivement arrêtés. Ils ont depuis disparu à Florange, mais ce n’est pas le cas partout en France. Et ArcelorMittal planche sur leurs successeurs, les haut-fourneaux nouvelle génération.
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D’extérieur, elle ressemble à une fusée de 150 mètres de haut. L’unité de réduction directe de fer – c’est son nom – permettra de produire de l’acier décarboné. Car, aujourd’hui, un haut-fourneau fonctionne à base de charbon. Mais demain, l’unité de réduction directe de fer fonctionnera avec de l’hydrogène. "Les hauts-fourneaux émettent une quantité importante de dioxyde de carbone", pose François Glaisner, responsable de la décarbonation chez ArcelorMittal. "L’unité de réduction directe nous permettra de ne plus utiliser de charbon et donc de réduire significativement nos émissions".
Un coût de plus d’un milliard d’euros
Le nouveau procédé doit permettre de baisser de 40% des émissions de gaz à effet de serre pour ArcelorMittal d’ici 2030. Pour ce faire, l’unité devra être accompagnée d’un four électrique pour réduire définitivement le fer en acier. ArcelorMittal a investi 1,4 milliard d’euros pour équiper son usine de Dunkerque d’une unité d’ici 2027. Celle-ci fonctionnera au gaz avant de basculer vers l’hydrogène vert.