Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé mardi avoir demandé au groupe Altifort de retirer son projet de reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve dans le Nord, précisant que l'État se donnait un délai d'un mois pour trouver un autre repreneur.
"J'ai demandé à Altifort de cesser toute participation au dossier." "Altifort, qui était le repreneur d'Ascoval, a annoncé qu'il ne serait pas en mesure de tenir ses engagements", a déclaré Bruno Le Maire à l'issue d'une réunion au ministère avec les représentants des salariés et le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand. "J'ai demandé à Altifort de cesser toute participation au dossier" et de "se retirer de toute possibilité de reprise d'Ascoval", a poursuivi le ministre, estimant que le groupe franco-belge avait "trompé les salariés" mais aussi "les élus locaux et l'Etat".
Lors de la réunion organisée à Bercy, "nous avons tous décidé collectivement (...) de nous donner un mois supplémentaire pour trouver un repreneur", a par ailleurs indiqué Bruno Le Maire, promettant de "multiplier les contacts dans les jours à venir".
"Ça vaut le coup de se battre." "Oui, le sujet est difficile" et "les chances de réussite ne sont pas garanties". Mais "Ascoval est une belle aciérie, Ascoval est un outil de production moderne, compétitif, Ascoval a des commandes. Ça vaut le coup de se battre", a-t-il insisté.
"On repart à zéro", a souligné Bruno Kopczynski, porte-parole de l'intersyndicale d'Ascoval. "On sait qu'il y a des marques d'intérêt. Il faut se remonter les manches", a-t-il ajouté, en estimant que le "message" était désormais "clair" pour les éventuels repreneurs.
Altifort assurait qu'il ne jetait "pas l'éponge". Altifort avait reconnu jeudi que "les financements externes" promis pour son projet de reprise d'Ascoval n'avaient "pas pu être mis en place à ce jour". Le patron du groupe franco-belge avait toutefois assuré qu'il ne jetait "pas l'éponge", disant espérer une "solution" d'ici à l'audience du tribunal de Strasbourg, prévue mercredi.